Rechercher dans ce blog

dimanche 9 octobre 2011

L’art de communiquer version 2.0


L’art de communiquer version 2.0

L’automne est à nos portes. Du moins à la mienne. Il m’a réveillé en pleine nuit, installant un froid humide comme une lourde couverture sur mon corps endormi. J’ai tenté de mettre des robes d’été pour le retenir, mais rien n’y fait, j’ai un nouveau goût envahissant pour la citrouille et les bas de laine. Ce qui me mène à revenir aux moutons.

Après quelques semaines d’utilisation de mon MacBook, je remarque les avantages de son utilisation. La batterie dure des heures, le trackpad est un terrain de jeu pour mes doigts (un sérieuse concurrence au torse masculin) et il est cute à mort.

Je me demande si je ne me suis pas précipitée pour trouver ces avantages pour justifier tant bien que mal un trou budgétaire de la grosseur d’un petit pays.

Mais si l’achat du MacBook s’avère moins déchirant que prévu, les cours par Internet n’arrivent pas à trouver grâce à mes yeux. Et voici plusieurs raisons de ma crispation :


1- Les problèmes informatiques :

L’hypothèse de base :
Plus grande utilisation de matériel informatique ----> Plus grande probabilité de problèmes informatiques

Matériel :
Deux ordinateurs
Un geek de l’informatique
Une mère de famille amish

Protocole :
Laisser ces deux personnes dans deux pièces différentes, chacune équipée d’un ordinateur et d’une connexion internet. Attendre 12 heures.

Résultats :
La pièce A du geek a contracté divers virus et du café fut renversé sur le clavier. Par chance, l’ordinateur fut réparé par un trombone et le disque fut restauré et remplacé par un CD relié à un micro-ondes. La pièce B n’a démontré aucun virus informatique mais un étui en tricot recouvrait l’ordinateur.

Analyse des résultats :
Nous avons atteint notre but…

Je crois vous avoir déjà parler des diverses plateformes.

2- Apprentissage scolaire

Je retire mon enveloppe corporelle de blogueuse objective et intellectuellement honnête pour revêtir mon costume d’essayiste en effroi.

L’école n’est pas seulement un endroit pour apprendre des informations pour ensuite les recracher dans des tests et espérer un résultat plus haut que ce qu’on mérite réellement. L’école est un endroit où l’on interragit, où l’on apprend diverses règles de politesse et de tenue en société. Deux semaines de cours à distance me suggèrent déjà qu’il est parfaitement convenable de porter des cotons ouatés tous les jours, pour aller partout. Pis en plus pour le langage genre que c pas la meilleure place pour pratiquer ses niveaux. L’école nous apprend à vouvoyer les figures d’autorité et à signer nos lettres de banalités telles que : Veuillez agréer de mes sentiments les plus distingués, bien à vous, etc. L’école est un endroit où on s’implique, où l’on rencontre des amis, où on passe l’heure du diner à chercher un endroit convenable pour étudier ou pratiquer le sexe en public. Les cours à distances sont unilatéraux, impersonnels et terriblement incomplets.

Les cours à distance retirent toute pédagogie de l’enseignement. Il n’y a plus possibilité de rencontrer le professeur à la pause pour se faire expliquer une notion simplement compliquée. Et tous ces gens, qui comme moi, sont auditifs, et/ou procrastinateurs trouveront titanesque la tâche d’apprendre de manière autonome 400 pages à la dernière minute.

3- Temps

Les cours à distance demande autant de temps qu’un cours en classe. Mais ils créent l’illusion de plus de disponibilités. Ces disponibilités fantômes se remplissent de temps passé avec la famille, les amis ou à travailler à un de ces emplois à connotation négative qui ont au moins l’avantage de me nourrir, me loger, m’habiller et me permettre de m’acheter des niaiseries (pâte à modeler parfumée…).

4- Argent

Ces cours sont incomplets dans leur apprentissage mais ils coûtent le même montant aux étudiants, à la fois pour les cours et pour le matériel. Pour l’université, ils coûtent beaucoup moins cher à produire. Un seul cours peut être utilisé pour un plus grand nombre d’étudiant (source numéro 2 de financement après l’argent des travailleurs*) et ils peuvent être réutilisés pendant des années en changeant les évaluations.

Et voilà la vraie raison pour laquelle il y a beaucoup plus de cours à distance. Et l’université tentera de vous convaincre qu’il faut s’adapter aux nouvelles technologies et les intégrer de plus en plus dans l’apprentissage.

L’institution qui a donné naissance à cette abomination de Capsule n’a pas de leçon à donner en matière d’adaptation à la technologie. 

Surtout que d’excellents professeurs les intègrent déjà très bien dans leurs cours classiques, en classe, où j’aime me présenter, accompagné d’un restant d’illusions et d’un café inefficace.

*Merci à vous tous qui lisez le Soleil et le Journal de Québec, qui écoutez TVA et Radio-Canada et qui travaillez fort pour vous et votre famille. Qui ont une hypothèque et des dettes de voiture. Qui discutent politique, religion et finance aux soupers du dimanche. Et que trop souvent les étudiants universitaires jugent, par manque d’autocritique, bien que vous perdez un pourcentage de votre salaire pour nous permettre de continuer à le faire avec des mots de plus en plus compliqués. 

lundi 26 septembre 2011

L'art de communiquer




Ah! Le doux arôme de la plainte étudiante alors que les jours d’automne, à peine commencés, étalent leurs vents frisquets sur nos corps encore bronzés par le soleil évanescent. Donc là, faut que j’chiale… 


Mais avant...
Petite explication de mon absence prolongée : 

Alors que je rejoignais la base secrète du centre de recherche pour lequel je travaille (celui qui se cache derrière ce blog), j'ai été interceptée par un groupe de ninja-mafiosi-urukais russes. Après qu’il m’ait emmenée dans la dense jungle saharienne, ils m'ont enfermé pendant des semaines dans une yourte froide et humide. Soumise à des tortures diverses, l'une impliquant des tortues et de la sauce à spaghetti, j'ai réussi à m'enfuir en dérobant une motoneige. Arrivée à l'océan, j'ai gonflé des sacs Ziploc pour m'en faire des bouées et je me suis laissé dériver pendant un mois. Un navire de pêcheurs finlandais m'a recueilli alors que des albatros s'apprêtaient à me dévorer les yeux. Sous-alimentée et déshydratée, j'ai dû me refaire une santé à la maison. 

Maintenant que vous êtes au fait des nouvelles, j'ai envie de mettre fin au silence qui m'a accompagné au cours des derniers mois et de défendre une noble cause, celle des pauvres étudiants en communication. Pour les frais de la recherche journalistique, je me suis permis de m'inscrire à des cours de communication, voici quelques points qui ont marqué mon expérience : 

1) LA NÉCESSITÉ D'ACHETER UN MACBOOKPRO FULL EQUIP

Voici les raisons qui pourraient expliquer ce choix : 

- Utilisation de certains programmes pour les cours

Il est certain que ma connaissance en informatique se limite à ce blog, la lecture de journaux, les jeux en ligne, les réseaux sociaux, la pornographie anale, l'implantation de virus, le déclenchement d'une manifestation à distance et la procrastination sur PHD comics, FML, That Guy with the glasses et TVtropes. C'est pourquoi j'arrive difficilement à comprendre pourquoi il est impossible d'utiliser des logiciels équivalents en PC, surtout que le programme de communications ne comporte pas de cours informatique.

- Éviter les problèmes informatiques liés à la compatibilité

Explication du problème 
1) Grâce à des commandites et à des rabais accordés aux professeurs, un grand pourcentage d'entre eux a acheté un Mac. 
2) Les autres professeurs, par effet d'entrainement et d'envie d'avoir un bel ordi blanc, ont acquis ledit Mac.  
3) Les étudiants, possédant moins d'argent, se sont greyés d'un PC Toshiba, Dell ou Acer. Moins coûteux et performants, ces ordinateurs possèdent également l'avantage de pouvoir fonctionner avec les logiciels que leurs parents ont achetés, pour leur propre PC et qui peuvent s'installer sur plus d'un ordinateur, permettant ainsi de limiter les coûts d'achat de logiciels. 
4) Les étudiants rédigent leur travail sur le PC et l'envoient sur le Mac de leur professeur. 
5) Les professeurs, incapables de régler les problèmes de compatibilité, blâment les étudiants et baissent les notes. 
6) Rébellion de la population estudiantine. 
7) Pour régler les problèmes, les professeurs (ayant déjà vendu leur âme à Steve Jobs en échange d'une permanence) exigent l'achat d'un MAC par les étudiants. 

- La iPe (Contraction de i de Apple et de hype, d'ailleurs je remarque que le i minuscule s'apparente au I (je), ce qui donnerait des "je"pod, "je"phone", "je"Mac. C'est une belle stratégie de marketing qui suggère la possibilité de l'individualité au sein de la consommation d'un produit. Et... WO minute, je m'égare ! Excusez-moi, mais je lis trop de Naomi Klein ces derniers temps)

Je ne m'étendrai pas sur le sujet, les produits Mac sont bien conçus (design, batterie, facilité d'utilisation), mais leur marketing l'est encore mieux. Des films hollywoodiens, aux émissions de télévision américaine, tous les étudiants, journalistes et écrivains utilisent un Mac. La marque Apple est si présente sur certaines chaînes telles que HBO et CW que j'en ai créé un jeu à boire. 




2) LES COURS SUR INTERNET

Première nouvelle, sur 5 cours, 3 se donnent sur le Net et avec cette présence sur la Toile, j'ai relevé ces divers problèmes : 
- Sur 3 professeurs, 2 ont contacté leurs étudiants par courriel pour indiquer la plateforme web sur laquelle se déroule le cours et  la date des premières évaluations. 
- Sur ces deux professeurs, 1 a répondu à un courriel concernant l'usage de la plateforme, le deuxième a renvoyé un courriel en pièces jointes invitant à contacter le Service technique. 
- Sur ces trois cours, les trois cours utilisaient une plateforme différente 
- Outre WebCt, les deux autres plateformes nécessitaient une inscription à l'aide d'un mot de passe, suivi d'un courriel de confirmation dans les 24 heures et d'une confirmation préalable à l'utilisation de la plateforme. 
- L'une de deux plateformes servait principalement à indiquer le livre que l'étudiant devait posséder et les pages à lire chaque semaine. 
- L'autre contenait probablement la matière du cours, mais après trois tentatives de recherche de la matière, votre obligée s'est découragée. 
- Aucune des trois plateformes ne proposait de version imprimable du contenu, car il est tellement plus agréable de lire sur un écran. 

Pour être juste, il faut avouer que le cours se donnant sur WebCt (Histoire des médias) était exemplaire. Le professeur s'est donné la peine d'envoyer un courriel aux étudiants pour indiquer la plateforme et pour expliquer son utilisation. La matière était rangée sous l'onglet " Matière", les tests sous l'onglet " Évaluation" et le calendrier sous l'onglet "Calendrier". Bien qu'il n'offrait pas de version imprimable, il fut possible d'acquérir la matière nouvelle dans un délai de vingt minutes,  temps nécessaire pour effectuer un copier-collé extrême. 

Le programme de communication se situe donc à mille lieues de l'école traditionnelle et d’une association innée entre une formation et un ensemble d'éléments définis (classe, enseignant, crayon HB, casier, collègues et structures.)

Et le schéma émetteur-écran-récepteur ne m'a pas encore été expliqué que je m'indignais comme un mouton rasé qui développe soudainement une certaine pudeur. 

Suite dans 2 jours...



mardi 24 mai 2011

Les pires pubs !!

Petites réflexions sur des affaires randoms

Aujourd'hui, mes chers amis, nous oublions les longues présentations et langoureuses introductions pour en venir au vif du sujet, plutôt des sujets.. variés et sans lien les uns avec les autres.

Sujet 1 : Le Bouddhisme

Bon là, c'est un sujet qui soulève parfois un gros : QUOI ??? Je m'explique

Mise en situation : Dans un bar, entre amis, on jase tout bonnement de politique et de religions, quand tout d'un coup, une personne affirme :
"Moi je ne suis pas religieux, mais si je devais m'associer à une religion, ce serait le bouddhisme. "

Alors là, avant que j'effectue une montée de lait, je tiens à vous assurer que je ne ressens aucune colère envers les bouddhistes (mais les hippies par contre...), cependant je crois que la majorité des gens ne comprennent pas ce qu'être bouddhiste implique :

- Il faut croire en la réincarnation ou le cycle des renaissances

Ben oui, aussi plate que ça ! C'est un principe de base de cette religion, rien n'est définitif, tout est en constant mouvement et la vie de bouddhiste est une vie de renoncement pour échapper au cycle des renaissances.Ne pas croire en la réincarnation équivaut à ne pas croire au Ciel pour les catholiques. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est mauditement important.

- Le livre sacré est le Dharma, il faut connaître l'existence du Livre et ses principes de base

Ces deux points servent à montrer que le bouddhisme est une religion avec des croyances et des rites. On peut également la considérer comme une philosophie, puisque Bouddha n'est pas techniquement considéré comme un prophète ou un Dieu et que le bouddhisme ne possède pas de dieu défini.

Le bouddhisme est souvent confondu avec des philosophies telles que la pacifisme ou l'écologie.S'il est vrai que le respect de la vie est le premier principe, il ne faut pas négliger que le cinquième est le renoncement à l'alcool. Et on vient de perdre d'autres futurs convertis... au fait, on oublie la viande aussi.

En fait, l'adhésion au bouddhisme correspond souvent à un énoncé tel que :
- "Je ne suis pas catholique, je ne suis pas pratiquant et je suis fortement critique de la culture occidentale, j'aime la nature et ne pas tuer des gens et je trouve qu'un Bouddha, c'est une belle décoration. "

Sujet 2 : Une phrase pour décrire les chroniques de David Desjardins au Voir

Installé sur mon vélo, ou en train de courir, j'observe la vie qui passe, j'ai la nostalgie de cette jeunesse perdue et de ses idéaux brûlés par cette société acide du profit, du cynisme et de l'absence de communauté que j'essaie de dépasser en m'échappant sous le couvert d'une liberté illusoire dont l'éphémère existence me ramène à mon rôle de père.

Les chroniques de David Desjardins me ramène toujours à mes trips de vélo dont le parcours émotif ressemble un peu à :
Joie, bonheur doux, éveil des sens, nostalgie, tristesse, bonheur doux, mal au cul, vaseline, bonheur doux.

Sujet 3 : Description des chroniques de Richard Martineau en une phrase

Je décris un sujet d'actualité trop présent dans les médias, j'y rajoute une opinion très présente dans les médias, je renchéris avec des discours très présents dans les médias afin de susciter une controverse déjà existante pour ensuite maudire ce monde ironique.

Sujet 4 : Rebecca Black

Je trouve qu'on a été bien durs avec cette jeune fille. C'est sûr que c'est un léger trip d'ego, mais je crois qu'il ne faut pas trop critiquer les paroles de la chanson mais plutôt l'editing. Car des paroles bien plus stupides se sont glissés en tête des palmarès ces dernières années, Usher avec son "Shawty's got a booty like pow pow pow, shawty's got some boobies like Wow oh wow", Lady Gaga avec son "Baba hahahaa roma, romamaha, Gaga Oh lala " et bien sûr, BEP avec cette horreur :

That digital spit
Next level visual shit
I got that boom boom pow
How the beat bang, boom boom pow

I like that boom boom pow
Them chickens jackin' my style
They try copy my swagger
I'm on that next shit now

I'm so 3008
You so 2000 and late
I got that boom, boom, boom
That future boom, boom, boom

Donnez plus d'argent à Rebecca Black et qui sait, peut-être sera-t-elle la prochaine Katy Perry, car mal chanter n'est plus un empêchement pour une carrière musicale... tant que tu dis que t'es bisexuelle.

À la prochaine !

lundi 16 mai 2011

Petits tropes culturels (partie 1 de ...)

Hé bien, hé bien, que faisais-je après cette vague orange ? Bien je procrastinais pardi ! Et quoi de mieux que d'utiliser l'objet de son évasion pour le disséquer.

La culture nous habite, la culture nous ENTOURE, LA CULTURE... [Pardonnez-moi, ce blogue est momentanément tombé sous le contrôle de Pierre Curzi.]

Revenons à nos moutons, tsé les trucs qui bêlent. Les films, émissions, bandes dessinées, jeux vidéos et autres sont emplis (tellement plus badass que dire "remplis") de tropes divers. Et là je spécifie et j'indique que le mot "trope" est un anglicisme (Oh non ! Caca !) et que son équivalent français ne se trouve pas si ce n'est que par "cliché" qui ne composerait qu'un petit pourcentage d'un trope.

"Mais WTF M'zelle c'est quoi un TROPE !!!!!"
                                              - Lecteur en colère, mettons qu'il s'appelle Steve.

Bon ben voilà, mes amis, une bonne vieille définition maison pleine d'amour :
Un trope est un outil ou une convention utilisés pour raconter une histoire. Un trope devient un cliché lorsque son utilisation est si fréquente que le récepteur l'identifie immédiatement.

Maintenant que le sujet est brûlant de clarté, promenons nous ensemble dans le pré des tropes (remarquez la continuation de la métaphore des moutons). Il va sans dire, mais disons-le tout de même, que la quantité de tropes est immense et que le travail d'une vie ne suffirait pas à tous vous les décrire.

Ce paisible Canada (petit lien électoral)

Ce trope aborde la vision du Canada perpétuée par les histoires américaines. Ces fictions représentent le Canadien comme un Américain gentil, amusant et légèrement retardé. Ils ont généralement une obsession pour le hockey et sont naturellement bons dans ce sport (voir Ike dans South Park).

Le Canada se sépare donc en cinq parties :
- Toronto et ses environs (vus comme une version nordique de Seatle)
- Le Nord, vu comme un endroit rempli d'Inuits, d'igloos, d'ours polaires et de morses. Bien entendu, les Inuits n'ont rien perdu de leur culture ancestrale (igloos, chasse à la baleine, traîneau à chien).
- La Forêt, où les habitants vivent des des maisons à bois ronds, portent des chemises carreautés, sont tous bûcherons et vivent près de la faune locale : grizzlis, orignaux et castors.
- Le Québec, habités par des artistes écolos qui snobent le reste du Canada, ou encore des copies de Français, des mimes, des buveux de vin.
- Les provinces atlantiques qui ressemble à une invasion du Maine par des Irlandais en flanelle.

Il y fait toujours froid, s'il ne neige pas en plus. Les Prairies n'existent pas au Canada. Toutes les polices sont des polices montées. Le Canadien n'aime pas la dispute et est si pacifique que son armée se compose d'un gars avec un clairon.


Le bikini à protection invisible


Particulièrement présent dans les bandes dessinées et les jeux vidéos, ce trope est présent sous la forme du costume que revêt les personnages féminins pour le combat.


Le costume permet donc de camoufler (en moulant bien sûr) la poitrine et les fesses tout en découvrant les jambes et le ventre. Ce trope donne lieu à des armures très pratiques telles que :
- Le soutien-gorge en métal
- Les bottes de cuir hautes sur des jambes nues
- Le bikini de cuir avec des studs
- Le décolleté plongeant ou la fenêtre du décolleté (un chandail avec un trou). En plus, si elle est atteinte au coeur, il faudra faire un gros plan. Yipee !!!!

Ce trope donne lieu à deux sous-tropes :
- Le coup d'épée coquin : dans lequel une femme perdra une partie de son vêtement au cours d'une bataille, dévoilant ainsi son anatomie auparavant cachée.

- Le one-piece extensible : en cuir qui donne une liberté de mouvement incroyable.

La longue cape flottante


Pour ajouter une allure badass à son héros, rien ne vaut ce trope. La longue cape peut également se transformer en long manteau qui balaie le sol pendant la marche épique du combattant. Sinon le vent s'y met et notre héros, pesant les aspects moraux de ses actions futures, peut accompagné sa méditation d'un flottement de tissu.

Pour les femmes, la cape peut également être remplacée par de longs cheveux ou une longue robe.

Rien de moins pratique que ce trope, il risque de prendre en feu, se coincer dans une embrasure de porte, s'entortiller autour du héros lors d'une chute de l'ange. Néanmoins, rien de plus cool qu'une longue cape pour enrichir la théâtralité d'un regard conquérant.

Et un petit dernier dans la lignée des costumes :
Le makeover du méchant


Lorsqu'un héros bascule du côté sombre de sa force, son changement d'attitude se réflète souvent par un changement d’oripeaux.

Les couleurs de ses habits passeront du blanc au noir, des couleurs primaires (rouge, bleu) vers les couleurs secondaires (mauves, verts). Et puisque que les supervillains sont si super, les costumes seront plus beaux que les originaux. Les supervilaines, auparavant bonnes filles et donc virginales, auront droit au one-piece en cuir avec des découpes bien disposées.

Le costume peut également s'enrichir d'un masque effrayant et les gadgets qui l'accompagne seront plus efficaces que les anciens.

Si le héros retourne vers son soi bon et ennuyant (hmm, hmm, Peter Parker), il détruira son costume maléfique.

C'est tout pour aujourd'hui, plusieurs autres tropes suivront, amusez-vous à en écrire quelques-uns dans les commentaires. Ce monde est plein de ressources.

MOuahahahahahaha !!! (le rire diabolique ; un autre trope devenu cliché)

mercredi 4 mai 2011

Une autre analyse électorale


Drôle de lendemain de veille électorale pour le peuple canadien. Une majorité conservatrice sans l'appui du Québec qui a plutôt choisi de délaisser le Bloc au profit des néo-démocrates qui forment désormais l'opposition officielle.

Je dois vous avouer, ce fut toute qu'une soirée électorale, à laquelle j'ai assisté avec mon paternel, tous deux installés devant la télévision jusqu'aux petites heures du matin, juste assez pour voir le sourire éclatant de Jacky et la déconfiture de Gilles. J'ai malheureusement manqué le discours de Stephen Harper, je ne pourrai donc le commenter.

Examinons d'abord les impacts du vote canadien sur les divers partis... par ordre alphabétique :

Bloc québécois : 
Déconfiture totale pour Gilles Duceppe, le Bloc a pratiquement disparu. Le chef a démissionné, forcé par la défaite terrible du parti et par sa propre défaite au sein de son comté.

Comment peut-on expliquer cette situation ?
1) La longévité du Bloc québécois.
Les 20 ans du parti ont été ironiquement souligné au début de l'année. Ce parti, qui devait en être un de courte durée, jette ainsi la lumière sur sa situation paradoxale. La présence d'un parti souverainiste à Ottawa est assombri par un mouvement indépendantiste en attente d'un climat plus favorable. Le plongeon de Gilles Duceppe dans la course à la chefferie du PQ (plongeon vite annulé, l'eau était trop froide) a également jeté le doute sur l'implication du chef à son parti. Pendant plusieurs années, le questionnement sur l'existence du parti a été retardé par les scandales (commandites et coupures à la culture), mais la dernière campagne lui en fournit peu à se mettre sous la dent.

2) La vision manichéenne du vote québécois.
Gilles Duceppe comptait sur le rejet d'Harper pour regagner des comtés. Un peu comme Michael Ignatieff dans le ROC, il se présentait comme l'unique opposition possible à Harper. En résumé, vous êtes avec Harper ou avec moi.

3) Le gardien des valeurs québécoises
Probablement la plus grande erreur de Gilles Duceppe, présumer que le citoyen moyen qui vote pour le Bloc est nécessairement un social-démocrate indépendantiste, et que les valeurs québécoises sont des valeurs sociales-démocrates indépendantistes. Ce qui a pour résultat que les sociaux-démocrates québécois pour qui la question nationale : soit ne les intéresse pas, soit qu'ils la réserve à la scène provinciale ou soit qu'ils sont fédéralistes ont voulu s'opposer au gouvernement Harper par une autre option. L'écart s'est agrandi lors de l'appui au parti par les acteurs du Parti Québécois et de la souveraineté, notamment par le discours de Gérald Larose. Quant aux indépendantistes de droite, s'ils n'ont pas déjà renoncé au Bloc, ils ont pu se sentir exclus du discours électoral de Gilles Duceppe. Le slogan : Parlons Québec et les nombreux discours dans lesquels Gilles Duceppe dit représenter les intérêts de tous les Québécois (et Québécoises) ont pu être ressentis de cette manière : Sans valeurs sociales-démocrates, je ne suis pas considéré comme un vrai Québécois.

4) L'impossible exercice du pouvoir
Avec le nombre de comtés du Bloc Québécois, il est condamné à une éternelle opposition, ce qui l'empêche de proposer des objectifs chiffrés sans mettre la lumière sur le fait qu'il ne pourra jamais gérer un budget fédéral.

La révolte contre le Bloc a été cinglante, trop dure selon les analystes, il reste que la leçon demeure la même, un vote n'est pas acquis.

Nouveau parti démocratique (NPD)
Jack Layton s'est réveillé hier matin avec le chant des oiseaux, des papillons ont voleté autour de sa tête, des écureuils l'ont aidé à s'habiller... mais avec une armure, car le chef du NPD a un lourd combat à mener.

Tout d'abord, il doit considérer le vote québécois dans son importance, puisque celui-ci représente la majorité des sièges, il devra donc être très prudent dans son discours et éviter les débats sur la question nationale. Il ne faut pas négliger que le NPD est un parti pan-canadien. Cependant, il pourra garder l'équilibre sur ce fil tendu par certaines précautions :
1) Parler français et anglais dans son discours en variant l'ordre d'utilisation.
2) Éviter de se prononcer sur la question nationale et sur l'indépendance du Québec
3) En favorisant les projets de loi favorables au Québec
4) En évitant le favoritisme envers le Québec ou le ROC  pour éviter une montée de lait d'un côté ou de l'autre

L'autre défi du NPD concerne le manque d'expérience de ses membres. La position actuelle du NPD (opposition officielle dans un gouvernement majoritaire) ne peut être plus favorable pour l'éducation des nouveaux députés. Ils ont quatre ans fermes pour parfaire leur éducation et pour prouver leur valeurs. Ils évitent ainsi le stress qui accompagne le choix ou non du renversement du gouvernement et les erreurs de débutant des premières années pourront se fondre dans l'oubli collectif d'ici quatre ans. Il leur reste à traverser le feu roulant des premières critiques, ce qui sommes toutes, n'est pas particulièrement plaisant. Les années verront apparaître de bons députés, des députés médiocres et des moyens comme dans tout bon parti. En cela, ils sont en bien meilleure position que ne l'était l'ADQ de Mario Dumont où l'opposition jouait un rôle clé dans un gouvernement minoritaire et où ce rôle fut assumé par des débutants.

Maintenant, pourquoi cette montée ?
1) Le côté sympathique de Jack Layton qui tranchait dans une campagne d'attaques personnelles et de propagandes.
2) L'envie de changement que l'on pourrait définir par : Pourquoi pas, on ne l'a pas essayé encore celui-là !
3) Il a été sous-estimé par les autres partis, ce qui fait qu'au moment où les attaques envers son parti ont débuté, la campagne était presque finie.
4) Sa maladie, pour la sympathie et pour le sentiment qu'il s'agissait de sa dernière campagne et que si on veut voter pour lui, c'est le moment ou jamais.

Parti conservateur
Stephen Harper a fait un enjeu électoral de sa majorité et il l'a obtenu sans l'aide du Québec. Déjà sa campagne ne cherchait plus à séduire notre province : appui à Terre-Neuve pour le projet électrique, position ferme et sans équivoque envers la question nationale. Il a également fait une campagne basée sur la propagande, les attaques personnelles et le dialogue ténu avec les médias. Dans les derniers milles, il a centré ses publicités sur l'économie et ses réalisations, ce qu'à mon avis, il aurait dû faire depuis le début.

Stephen Harper profite de sa situation de seul parti de droite au Canada depuis la fusion avec le Reform Party et l'Alliance canadienne. Les Canadiens de centre-droite et de droite sont divisés entre un parti de centre fortement affaibli par les scandales et une succession de chefs sur une courte durée ou le parti conservateur.

Pour jeter un peu d'eau sur le feu il est bon de déboulonner trois mythes sur les conservateurs :
1) Le parti est majoritaire parce que les Québécois ont tourné le dos au Bloc
Le parti conservateur a perdu 5 sièges au Québec (peut-être même 6 si on suit le recomptage dans le comté de M. Généreux). S'il est majoritaire, c'est grâce au comtés gagnés dans l'Ontario principalement dans la Great Toronto Area où les libéraux ont mangé la claque. La question maintenant sera de savoir le traitement réservé au Québec dans les prochaines années.

2) Tous les gens qui ont voté conservateur approuvent la mentalité pro-guerre, pro-vie (.), pro-armes, pro-pétrole, etc.
Un vote conservateur peut souvent se résumer par un vote pour une économie de droite.

3) L'opposition sera inutile face à un gouvernement conservateur qui a maintenant le champ libre pour faire passer toutes ses lois.
D'abord, le gouvernement conservateur gouvernait déjà avec une mentalité majoritaire puisque l'opposition libérale était fortement affaiblie. Maintenant, le Parlement, bien que majoritaire, est divisé par une bipolarité gauche-droite, les deux partis se situant aux antipodes du spectre. Malgré la position du gouvernement, il ne faut pas négliger que la vraie opposition se trouve dans la population, qu'une loi fera monter les citoyens aux barricades, qu'un traitement injuste envers le Québec provoquera un renouveau de l'option souverainiste. C'est dans un gouvernement majoritaire que la population se doit de se tenir encore plus informée et s'il le faut, militante.

Parti libéral
La défaite de Michael Ignatieff fut dure à digérer, le chef a finalement démissionné de ses fonctions après un exercice très court de la chefferie. Quatre éléments peuvent expliquer sa défaite :
- Les attaques personnelles et la propagande conservatrice
- Malgré tous ses efforts et disons-le une bonne campagne près des gens, Michael Ignatieff n'a jamais réussi à  se débarrasser de son image d'intellectuel hors du vrai monde, et Dieu sait que cette image est la pire qu'un chef de parti puisse donner au Canada... à analyser.
- L'image générale du parti qui n'arrive pas à se débarrasser du spectre de la corruption et de la Constitution et qui n'arrive pas non plus à se rallier derrière un chef.
- Même problème que Duceppe, il se présentait comme l'unique option contre Stephen Harper, négligeant ainsi le NPD.

Il faudra un long purgatoire au Parti libéral pour renaître de ses cendres et un nouveau chef qui fera oublier les anciennes années du parti.

Voici donc mon analyse des résultats électoraux que malgré les opinions entendues de toutes parts, je n'arrive pas à trouver dramatiques. Je suis curieuse de la suite et quelques détails me font sourire :

1) Sans le chien de garde bloquiste, la question nationale reprend du galon et à mon avis, la place qui lui convient, au provincial. Depuis les dernières heures, la souveraineté a pris une place très importante dans les débats médiatiques. En même temps, le reste du Canada perçoit le rejet du Bloc comme une tentative de réconciliation et se montre optimiste envers nos relations, maintenant qu'un parti souverainiste ne chahutera plus au Parlement.

2) Les partis politiques ne peuvent plus prendre les votes pour acquis. Quand le peuple veut du changement, ben crime, il change et ce peut être douloureux.

3) Pendant les élections, le peuple rêve de changement, au lendemain des élections, il regrette le statu quo.

Quatre ans les amis, restons concernés.