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mercredi 17 novembre 2010

L'angoisse de la page blanche

Ah ! Je sais, ça fait longtemps que je n'ai pas posé mes doigts fins sur le clavier de mon ordinateur. Je m'en excuse et je profite de ces pages pour me justifier afin d'éviter d'avoir à me responsabiliser (une façon comme une autre d'éviter de gagner en maturité).

Je souffre depuis quelques temps de ce virus terrible, le Blanco paginibus ou l'angoisse de la page blanche en langue vulgaire. Il est probable que la mort récente de la blague "Ta mère" m'ait affectée plus que je ne le croyais. La tristesse a affaiblie mon système immunitaire transformant mes idées naissantes en bijoux de non-productivité. Seules quelques petites phrases sans capacité d'exploitation ont pu surgir de mon esprit :

- La mi-session me donne toujours envie de cuisiner des brownies.
- Le hoquet est vraiment une affection désagréable. Tout d'abord, le corps sursaute et le ventre se contracte si fort qu'on en développe des points de côté. De plus, tous les gens autour du "hoqueteur" se croit obligés de conseiller leurs "trucs miracles" pour s'en débarrasser. Le hoquet est vraiment un évènement stressant.
- À chaque fois que j'écoute une émission sur Mégavideo (ne me blâmez pas, je loue aussi des DVD et j'achète des séries), je sais que je ne peux pas écouter plus d'une émission, mais chaque fois, j'en commence une deuxième et après je suis frustrée de ne pas pouvoir l'écouter au complet. Je sais bien qu'il y a une limite de 72 minutes, mais j'espère toujours que, cette fois, la limite aura magiquement disparue. L'espoir rend stupide.
- C'est vraiment dur de prendre l'habitude de se passer la soie dentaire. Chaque fin de rouleau porte un coup terrible à ma motivation.

Le reste de mes pensées hebdomadaires est composé d'images diverses non-racontables. Si je vous les révèle, votre ordinateur risque de s'infester de virus. By the way, ne faites plus de tests Facebook, j'ai contracté le virus ThinkPoint deux fois de suite parce que je voulais savoir de quelle maladie mentale j'étais atteinte (probablement un excès de curiosité et une incapacité notoire à apprendre de mes erreurs).

Je sais que cette chronique a l'apparence et l'odeur d'un gros n'importe quoi. Je me guéris progressivement de la page blanche.

À bientôt, je vous promets une chronique sur un sujet "x" lorsque j'en trouverai un.

mercredi 10 novembre 2010

Les secrets du blog

Bonjour fieffés lecteurs,
                                    j'use de ce temps qui m'est imparti pour vous révéler ci-dessous quelques petits détails que vous pourriez ignorer concernant cette étrange page qui se déroule périodiquement sous vos yeux :

1- La publicité.
 Quand on commence un blog, le menu nous propose d'y intégrer quelques publicités sur notre page principale afin de recueillir, si possible, 25 cennes par mois. Puisque ma moralité est indestructible, je n'ai pas inséré de pornographie. Il n'y en avait pas pour les filles et de toutes manières, les scènes osées des films et des émissions de télévision qu'on retrouve sur Youtube font généralement l'affaire. Pour revenir à mon point, si vous cliquez sur ces publicités et que vous retournez en arrière ou que vous fermez la page, ça fait sourire Jésus ça me donne 1 cenne.

La publicité se base sur les articles afin de mieux cerner un groupe-cible de consommateur. Au début, elles étaient engagés et environnementalistes, puis elles ont porté sur l'art de parler en public, la rénovation et les cours de langues. Maintenant, vous pouvez remarquer des publicités de T-shirts comiques, je vous laisse décider si l'évolution marketing révèle l'évolution du blog.

2- Les sondages
Comme vous l'avez probablement déjà remarqué, des sondages apparaissent parfois dans la marge de droite. Ils me permettent de mieux cerner mes lecteurs et ainsi de répondre mieux à leurs besoins. Par exemple, dans le dernier sondage sur les zombies, j'ai découvert que la moitié des lecteurs étaient conservateurs et que l'autre moitié communique par borborygmes.

3- Les commentaires
J'adore vos commentaires (même ceux qui me corrigent, n'est-ce-pas LAR ?). Si vous ne désirez pas montrer votre identité, il y a une option anonyme. Pour ce qui est de l'orthographe, j'ai tendance à écrire mes articles rapidement et à me relire 2 jours après la publication. C'est personnel, je n'arrive pas à voir mes fautes sur le coup alors si vous en remarquer, ne vous gênez pas.

4- Mon identité
La majorité d'entre vous me connaissent déjà. Pour les autres, je me cache derrière mon écran par crainte du monde extérieur. Il n'est pas toujours évident d'être accepté lorsqu'on a un troisième bras, qu'il nous manque la moitié du nez et que du sang coule de nos oreilles en permanence.

Voilà ce qui s'appelle détruire son image !

5- Les vidéos
Grâce à cet outil formidable appelé des statistiques, j'ai remarqué que les vidéos étaient beaucoup moins populaires que les articles. C'est la raison pour laquelle vous en trouverez moins dans ces pages. Il demeure possible que, par manque d'inspiration ou par manque de temps, je choisisse d'en partager un.

Après ce léger partage de secrets, je vous laisse à votre autres occupations : Facebook, MSN, Youtube et la procrastination sur Wikipédia.

mercredi 3 novembre 2010

Avis de décès

C'est avec grande tristesse que je vous annonce, qu'au même moment où le froid glacial de novembre s'abat sur nous, la blague "Ta mère" nous a quitté. Elle laisse dans le deuil les blagues "Ta femme", "Ta fille", "Ton mari" et "Ta grand-mère". Les obsèques auront lieu à Brossard, le 6 novembre 2010.

La première blague est née en mai 1865 au cours d'une bataille entre un immigrant irlandais et un natif américain. Par la suite, elle a beaucoup voyagé dans la majorité des pays anglophones, notamment en Australie où elle est restée 15 ans. Sa présence chaleureuse a laissé une trace dans les mémoires des habitants de tous les endroits où elle a résidé. Dans les années 80, elle s'est réorientée vers la figuration. On peut la remarquer dans de nombreux films d'ados hollywoodiens. Sa participation active au sein des films de Judd Apatow lui a permis d'être enfin reconnue par la critique et le milieu cinématographique. En pleine gloire, elle a décidée de se tourner vers les nouveaux médias. Elle s'est notamment illustrée dans les vlogs de Community Channel. J'ai moi-même eu l'immense chance de la côtoyer et de travailler à ses côtés durant les premiers balbutiements de ce blog.

Bien que la peine que nous ressentons soit si vive, gardons dans nos coeurs le souvenir vivace de ces blagues qui ont illuminé nos journées. Faites revivre sa mémoire à tous les jours de votre vie, malgré son absence au sein de ces pages. En cette journée, aimez vous et embrassez vous, comme "votre mère" l'a été.



                                                 mai 1865 - novembre 2010

lundi 1 novembre 2010

Comment réaliser une pièce de théâtre contemporaine

Le théâtre n'est plus ce qu'il était diront les spécialistes. Mais il est désormais ouvert à tout bon néophyte, à condition bien sûr de vous affubler de grosses lunettes noires à montures éclectiques. Porter l'écharpe est un plus lorsque vous négocierez des budgets ridicules qui pourront ultimement servir à l'éclosion d'une graine de pensée en chef-d'oeuvre de notre époque capitaliste post-joie de vivre, sexualité débridée et confiance en l'avenir. Voici donc le protocole scientifique d'une expérimentation théâtrale (de nos jours, on ne crée plus, on expérimente) :

Matériel :
- Un divan
- Des léotards noirs découpés à l'endroit des parties génitales (Toute oeuvre contemporaine se doit de montrer une certaine nudité pour évoquer le dénuement de l'homme)
- Une chaîne stéréo (ne dépensez pas beaucoup pour cet item, cela permettra à l'un de vos acteurs de le jeter au sol dans un moment de transe)

La composition du texte :
Cette partie est très facile.
1- Ouvrez Microsoft Word.
2- Prenez un dictionnaire, une Bible et un livre de citations célèbres.
3- Ouvrez le dictionnaire, la Bible et le livre de citations au hasard.
4- Écrivez douze mots observés dans le dictionnaire, suivis d'une phrase de la Bible. À chaque page de texte, intégrez une citation choisie.

Les mots du dictionnaire devront être prononcés avec une intonation forte et ponctués de silences.
Ex : Fiction ! Garage ! Baobab ! Chanson ! etc.
Le sens de ces enchevêtrements est obscur, mais c'est l'effet que vous désirez procurer. Laisser la critique établir le sens de votre pièce. Je vous prédis qu'il parlera de la dénonciation d'une société en ruines dans laquelle les jeunes ne se reconnaissent plus...

Les phrases de la Bible devront être prononcées doucement, ou chantées, c'est encore mieux. Elles serviront à créer l'illusion que dans cette société désordonnée, la douceur se retrouve dans la spiritualité et les référents culturels oubliés.

Les citations serviront à vous donnez une crédibilité. Ainsi, vous vous placez en continuité avec les grands de ce monde auxquels vous faites référence. De plus, vous aurez l'air cultivé et intelligent, les gens croiront donc que s'ils n'ont pas aimer la pièce, c'est que le sens leur est obscur. Orgueil aidant, ils feront comme le peuple dans la fable des habits de l'empereur, ils prétendront avoir tout compris et avoir apprécier la pointe d'ironie et de lyrisme qui perle de votre oeuvre.
Éléments à ne pas oublier :
- La musique : Choisissez de la musique contemporaine ou kitsch. Servez vous des chansons entre les scènes. Si possible, faites dansez vos acteurs sur la musique de manière débridée. Heureusement, la grâce n'est pas nécessaire, plus les mouvements sont saccadés et étranges à la vue, mieux c'est. Lors de la dernière scène, demandez à un acteur de briser le stéréo. Cela signifiera que dans cette société qui n'arrête jamais, l'être humain dénaturé a soif de tranquilité.

- Les hurlements

- Briser le quatrième mur : À un certain moment dans la pièce, il est de bon ton que vos acteurs prennent d'assaut les couloirs et les sièges de la salle de théâtre. Provoquer une conversation avec vos spectateurs, n'hésitez pas à les toucher légérement (tapotement de la tête, légère caresse sur la joue).

Voilà tous les ingrédients nécessaires à la création d'une pièce de théâtre contemporaine. N'oubliez pas de la faire durer au moins quatre heures. Cela laisse le temps au spectateur de rêvasser et de penser à votre mère.