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dimanche 9 octobre 2011

L’art de communiquer version 2.0


L’art de communiquer version 2.0

L’automne est à nos portes. Du moins à la mienne. Il m’a réveillé en pleine nuit, installant un froid humide comme une lourde couverture sur mon corps endormi. J’ai tenté de mettre des robes d’été pour le retenir, mais rien n’y fait, j’ai un nouveau goût envahissant pour la citrouille et les bas de laine. Ce qui me mène à revenir aux moutons.

Après quelques semaines d’utilisation de mon MacBook, je remarque les avantages de son utilisation. La batterie dure des heures, le trackpad est un terrain de jeu pour mes doigts (un sérieuse concurrence au torse masculin) et il est cute à mort.

Je me demande si je ne me suis pas précipitée pour trouver ces avantages pour justifier tant bien que mal un trou budgétaire de la grosseur d’un petit pays.

Mais si l’achat du MacBook s’avère moins déchirant que prévu, les cours par Internet n’arrivent pas à trouver grâce à mes yeux. Et voici plusieurs raisons de ma crispation :


1- Les problèmes informatiques :

L’hypothèse de base :
Plus grande utilisation de matériel informatique ----> Plus grande probabilité de problèmes informatiques

Matériel :
Deux ordinateurs
Un geek de l’informatique
Une mère de famille amish

Protocole :
Laisser ces deux personnes dans deux pièces différentes, chacune équipée d’un ordinateur et d’une connexion internet. Attendre 12 heures.

Résultats :
La pièce A du geek a contracté divers virus et du café fut renversé sur le clavier. Par chance, l’ordinateur fut réparé par un trombone et le disque fut restauré et remplacé par un CD relié à un micro-ondes. La pièce B n’a démontré aucun virus informatique mais un étui en tricot recouvrait l’ordinateur.

Analyse des résultats :
Nous avons atteint notre but…

Je crois vous avoir déjà parler des diverses plateformes.

2- Apprentissage scolaire

Je retire mon enveloppe corporelle de blogueuse objective et intellectuellement honnête pour revêtir mon costume d’essayiste en effroi.

L’école n’est pas seulement un endroit pour apprendre des informations pour ensuite les recracher dans des tests et espérer un résultat plus haut que ce qu’on mérite réellement. L’école est un endroit où l’on interragit, où l’on apprend diverses règles de politesse et de tenue en société. Deux semaines de cours à distance me suggèrent déjà qu’il est parfaitement convenable de porter des cotons ouatés tous les jours, pour aller partout. Pis en plus pour le langage genre que c pas la meilleure place pour pratiquer ses niveaux. L’école nous apprend à vouvoyer les figures d’autorité et à signer nos lettres de banalités telles que : Veuillez agréer de mes sentiments les plus distingués, bien à vous, etc. L’école est un endroit où on s’implique, où l’on rencontre des amis, où on passe l’heure du diner à chercher un endroit convenable pour étudier ou pratiquer le sexe en public. Les cours à distances sont unilatéraux, impersonnels et terriblement incomplets.

Les cours à distance retirent toute pédagogie de l’enseignement. Il n’y a plus possibilité de rencontrer le professeur à la pause pour se faire expliquer une notion simplement compliquée. Et tous ces gens, qui comme moi, sont auditifs, et/ou procrastinateurs trouveront titanesque la tâche d’apprendre de manière autonome 400 pages à la dernière minute.

3- Temps

Les cours à distance demande autant de temps qu’un cours en classe. Mais ils créent l’illusion de plus de disponibilités. Ces disponibilités fantômes se remplissent de temps passé avec la famille, les amis ou à travailler à un de ces emplois à connotation négative qui ont au moins l’avantage de me nourrir, me loger, m’habiller et me permettre de m’acheter des niaiseries (pâte à modeler parfumée…).

4- Argent

Ces cours sont incomplets dans leur apprentissage mais ils coûtent le même montant aux étudiants, à la fois pour les cours et pour le matériel. Pour l’université, ils coûtent beaucoup moins cher à produire. Un seul cours peut être utilisé pour un plus grand nombre d’étudiant (source numéro 2 de financement après l’argent des travailleurs*) et ils peuvent être réutilisés pendant des années en changeant les évaluations.

Et voilà la vraie raison pour laquelle il y a beaucoup plus de cours à distance. Et l’université tentera de vous convaincre qu’il faut s’adapter aux nouvelles technologies et les intégrer de plus en plus dans l’apprentissage.

L’institution qui a donné naissance à cette abomination de Capsule n’a pas de leçon à donner en matière d’adaptation à la technologie. 

Surtout que d’excellents professeurs les intègrent déjà très bien dans leurs cours classiques, en classe, où j’aime me présenter, accompagné d’un restant d’illusions et d’un café inefficace.

*Merci à vous tous qui lisez le Soleil et le Journal de Québec, qui écoutez TVA et Radio-Canada et qui travaillez fort pour vous et votre famille. Qui ont une hypothèque et des dettes de voiture. Qui discutent politique, religion et finance aux soupers du dimanche. Et que trop souvent les étudiants universitaires jugent, par manque d’autocritique, bien que vous perdez un pourcentage de votre salaire pour nous permettre de continuer à le faire avec des mots de plus en plus compliqués. 

lundi 26 septembre 2011

L'art de communiquer




Ah! Le doux arôme de la plainte étudiante alors que les jours d’automne, à peine commencés, étalent leurs vents frisquets sur nos corps encore bronzés par le soleil évanescent. Donc là, faut que j’chiale… 


Mais avant...
Petite explication de mon absence prolongée : 

Alors que je rejoignais la base secrète du centre de recherche pour lequel je travaille (celui qui se cache derrière ce blog), j'ai été interceptée par un groupe de ninja-mafiosi-urukais russes. Après qu’il m’ait emmenée dans la dense jungle saharienne, ils m'ont enfermé pendant des semaines dans une yourte froide et humide. Soumise à des tortures diverses, l'une impliquant des tortues et de la sauce à spaghetti, j'ai réussi à m'enfuir en dérobant une motoneige. Arrivée à l'océan, j'ai gonflé des sacs Ziploc pour m'en faire des bouées et je me suis laissé dériver pendant un mois. Un navire de pêcheurs finlandais m'a recueilli alors que des albatros s'apprêtaient à me dévorer les yeux. Sous-alimentée et déshydratée, j'ai dû me refaire une santé à la maison. 

Maintenant que vous êtes au fait des nouvelles, j'ai envie de mettre fin au silence qui m'a accompagné au cours des derniers mois et de défendre une noble cause, celle des pauvres étudiants en communication. Pour les frais de la recherche journalistique, je me suis permis de m'inscrire à des cours de communication, voici quelques points qui ont marqué mon expérience : 

1) LA NÉCESSITÉ D'ACHETER UN MACBOOKPRO FULL EQUIP

Voici les raisons qui pourraient expliquer ce choix : 

- Utilisation de certains programmes pour les cours

Il est certain que ma connaissance en informatique se limite à ce blog, la lecture de journaux, les jeux en ligne, les réseaux sociaux, la pornographie anale, l'implantation de virus, le déclenchement d'une manifestation à distance et la procrastination sur PHD comics, FML, That Guy with the glasses et TVtropes. C'est pourquoi j'arrive difficilement à comprendre pourquoi il est impossible d'utiliser des logiciels équivalents en PC, surtout que le programme de communications ne comporte pas de cours informatique.

- Éviter les problèmes informatiques liés à la compatibilité

Explication du problème 
1) Grâce à des commandites et à des rabais accordés aux professeurs, un grand pourcentage d'entre eux a acheté un Mac. 
2) Les autres professeurs, par effet d'entrainement et d'envie d'avoir un bel ordi blanc, ont acquis ledit Mac.  
3) Les étudiants, possédant moins d'argent, se sont greyés d'un PC Toshiba, Dell ou Acer. Moins coûteux et performants, ces ordinateurs possèdent également l'avantage de pouvoir fonctionner avec les logiciels que leurs parents ont achetés, pour leur propre PC et qui peuvent s'installer sur plus d'un ordinateur, permettant ainsi de limiter les coûts d'achat de logiciels. 
4) Les étudiants rédigent leur travail sur le PC et l'envoient sur le Mac de leur professeur. 
5) Les professeurs, incapables de régler les problèmes de compatibilité, blâment les étudiants et baissent les notes. 
6) Rébellion de la population estudiantine. 
7) Pour régler les problèmes, les professeurs (ayant déjà vendu leur âme à Steve Jobs en échange d'une permanence) exigent l'achat d'un MAC par les étudiants. 

- La iPe (Contraction de i de Apple et de hype, d'ailleurs je remarque que le i minuscule s'apparente au I (je), ce qui donnerait des "je"pod, "je"phone", "je"Mac. C'est une belle stratégie de marketing qui suggère la possibilité de l'individualité au sein de la consommation d'un produit. Et... WO minute, je m'égare ! Excusez-moi, mais je lis trop de Naomi Klein ces derniers temps)

Je ne m'étendrai pas sur le sujet, les produits Mac sont bien conçus (design, batterie, facilité d'utilisation), mais leur marketing l'est encore mieux. Des films hollywoodiens, aux émissions de télévision américaine, tous les étudiants, journalistes et écrivains utilisent un Mac. La marque Apple est si présente sur certaines chaînes telles que HBO et CW que j'en ai créé un jeu à boire. 




2) LES COURS SUR INTERNET

Première nouvelle, sur 5 cours, 3 se donnent sur le Net et avec cette présence sur la Toile, j'ai relevé ces divers problèmes : 
- Sur 3 professeurs, 2 ont contacté leurs étudiants par courriel pour indiquer la plateforme web sur laquelle se déroule le cours et  la date des premières évaluations. 
- Sur ces deux professeurs, 1 a répondu à un courriel concernant l'usage de la plateforme, le deuxième a renvoyé un courriel en pièces jointes invitant à contacter le Service technique. 
- Sur ces trois cours, les trois cours utilisaient une plateforme différente 
- Outre WebCt, les deux autres plateformes nécessitaient une inscription à l'aide d'un mot de passe, suivi d'un courriel de confirmation dans les 24 heures et d'une confirmation préalable à l'utilisation de la plateforme. 
- L'une de deux plateformes servait principalement à indiquer le livre que l'étudiant devait posséder et les pages à lire chaque semaine. 
- L'autre contenait probablement la matière du cours, mais après trois tentatives de recherche de la matière, votre obligée s'est découragée. 
- Aucune des trois plateformes ne proposait de version imprimable du contenu, car il est tellement plus agréable de lire sur un écran. 

Pour être juste, il faut avouer que le cours se donnant sur WebCt (Histoire des médias) était exemplaire. Le professeur s'est donné la peine d'envoyer un courriel aux étudiants pour indiquer la plateforme et pour expliquer son utilisation. La matière était rangée sous l'onglet " Matière", les tests sous l'onglet " Évaluation" et le calendrier sous l'onglet "Calendrier". Bien qu'il n'offrait pas de version imprimable, il fut possible d'acquérir la matière nouvelle dans un délai de vingt minutes,  temps nécessaire pour effectuer un copier-collé extrême. 

Le programme de communication se situe donc à mille lieues de l'école traditionnelle et d’une association innée entre une formation et un ensemble d'éléments définis (classe, enseignant, crayon HB, casier, collègues et structures.)

Et le schéma émetteur-écran-récepteur ne m'a pas encore été expliqué que je m'indignais comme un mouton rasé qui développe soudainement une certaine pudeur. 

Suite dans 2 jours...



mardi 24 mai 2011

Les pires pubs !!

Petites réflexions sur des affaires randoms

Aujourd'hui, mes chers amis, nous oublions les longues présentations et langoureuses introductions pour en venir au vif du sujet, plutôt des sujets.. variés et sans lien les uns avec les autres.

Sujet 1 : Le Bouddhisme

Bon là, c'est un sujet qui soulève parfois un gros : QUOI ??? Je m'explique

Mise en situation : Dans un bar, entre amis, on jase tout bonnement de politique et de religions, quand tout d'un coup, une personne affirme :
"Moi je ne suis pas religieux, mais si je devais m'associer à une religion, ce serait le bouddhisme. "

Alors là, avant que j'effectue une montée de lait, je tiens à vous assurer que je ne ressens aucune colère envers les bouddhistes (mais les hippies par contre...), cependant je crois que la majorité des gens ne comprennent pas ce qu'être bouddhiste implique :

- Il faut croire en la réincarnation ou le cycle des renaissances

Ben oui, aussi plate que ça ! C'est un principe de base de cette religion, rien n'est définitif, tout est en constant mouvement et la vie de bouddhiste est une vie de renoncement pour échapper au cycle des renaissances.Ne pas croire en la réincarnation équivaut à ne pas croire au Ciel pour les catholiques. Ce n'est pas obligatoire, mais c'est mauditement important.

- Le livre sacré est le Dharma, il faut connaître l'existence du Livre et ses principes de base

Ces deux points servent à montrer que le bouddhisme est une religion avec des croyances et des rites. On peut également la considérer comme une philosophie, puisque Bouddha n'est pas techniquement considéré comme un prophète ou un Dieu et que le bouddhisme ne possède pas de dieu défini.

Le bouddhisme est souvent confondu avec des philosophies telles que la pacifisme ou l'écologie.S'il est vrai que le respect de la vie est le premier principe, il ne faut pas négliger que le cinquième est le renoncement à l'alcool. Et on vient de perdre d'autres futurs convertis... au fait, on oublie la viande aussi.

En fait, l'adhésion au bouddhisme correspond souvent à un énoncé tel que :
- "Je ne suis pas catholique, je ne suis pas pratiquant et je suis fortement critique de la culture occidentale, j'aime la nature et ne pas tuer des gens et je trouve qu'un Bouddha, c'est une belle décoration. "

Sujet 2 : Une phrase pour décrire les chroniques de David Desjardins au Voir

Installé sur mon vélo, ou en train de courir, j'observe la vie qui passe, j'ai la nostalgie de cette jeunesse perdue et de ses idéaux brûlés par cette société acide du profit, du cynisme et de l'absence de communauté que j'essaie de dépasser en m'échappant sous le couvert d'une liberté illusoire dont l'éphémère existence me ramène à mon rôle de père.

Les chroniques de David Desjardins me ramène toujours à mes trips de vélo dont le parcours émotif ressemble un peu à :
Joie, bonheur doux, éveil des sens, nostalgie, tristesse, bonheur doux, mal au cul, vaseline, bonheur doux.

Sujet 3 : Description des chroniques de Richard Martineau en une phrase

Je décris un sujet d'actualité trop présent dans les médias, j'y rajoute une opinion très présente dans les médias, je renchéris avec des discours très présents dans les médias afin de susciter une controverse déjà existante pour ensuite maudire ce monde ironique.

Sujet 4 : Rebecca Black

Je trouve qu'on a été bien durs avec cette jeune fille. C'est sûr que c'est un léger trip d'ego, mais je crois qu'il ne faut pas trop critiquer les paroles de la chanson mais plutôt l'editing. Car des paroles bien plus stupides se sont glissés en tête des palmarès ces dernières années, Usher avec son "Shawty's got a booty like pow pow pow, shawty's got some boobies like Wow oh wow", Lady Gaga avec son "Baba hahahaa roma, romamaha, Gaga Oh lala " et bien sûr, BEP avec cette horreur :

That digital spit
Next level visual shit
I got that boom boom pow
How the beat bang, boom boom pow

I like that boom boom pow
Them chickens jackin' my style
They try copy my swagger
I'm on that next shit now

I'm so 3008
You so 2000 and late
I got that boom, boom, boom
That future boom, boom, boom

Donnez plus d'argent à Rebecca Black et qui sait, peut-être sera-t-elle la prochaine Katy Perry, car mal chanter n'est plus un empêchement pour une carrière musicale... tant que tu dis que t'es bisexuelle.

À la prochaine !

lundi 16 mai 2011

Petits tropes culturels (partie 1 de ...)

Hé bien, hé bien, que faisais-je après cette vague orange ? Bien je procrastinais pardi ! Et quoi de mieux que d'utiliser l'objet de son évasion pour le disséquer.

La culture nous habite, la culture nous ENTOURE, LA CULTURE... [Pardonnez-moi, ce blogue est momentanément tombé sous le contrôle de Pierre Curzi.]

Revenons à nos moutons, tsé les trucs qui bêlent. Les films, émissions, bandes dessinées, jeux vidéos et autres sont emplis (tellement plus badass que dire "remplis") de tropes divers. Et là je spécifie et j'indique que le mot "trope" est un anglicisme (Oh non ! Caca !) et que son équivalent français ne se trouve pas si ce n'est que par "cliché" qui ne composerait qu'un petit pourcentage d'un trope.

"Mais WTF M'zelle c'est quoi un TROPE !!!!!"
                                              - Lecteur en colère, mettons qu'il s'appelle Steve.

Bon ben voilà, mes amis, une bonne vieille définition maison pleine d'amour :
Un trope est un outil ou une convention utilisés pour raconter une histoire. Un trope devient un cliché lorsque son utilisation est si fréquente que le récepteur l'identifie immédiatement.

Maintenant que le sujet est brûlant de clarté, promenons nous ensemble dans le pré des tropes (remarquez la continuation de la métaphore des moutons). Il va sans dire, mais disons-le tout de même, que la quantité de tropes est immense et que le travail d'une vie ne suffirait pas à tous vous les décrire.

Ce paisible Canada (petit lien électoral)

Ce trope aborde la vision du Canada perpétuée par les histoires américaines. Ces fictions représentent le Canadien comme un Américain gentil, amusant et légèrement retardé. Ils ont généralement une obsession pour le hockey et sont naturellement bons dans ce sport (voir Ike dans South Park).

Le Canada se sépare donc en cinq parties :
- Toronto et ses environs (vus comme une version nordique de Seatle)
- Le Nord, vu comme un endroit rempli d'Inuits, d'igloos, d'ours polaires et de morses. Bien entendu, les Inuits n'ont rien perdu de leur culture ancestrale (igloos, chasse à la baleine, traîneau à chien).
- La Forêt, où les habitants vivent des des maisons à bois ronds, portent des chemises carreautés, sont tous bûcherons et vivent près de la faune locale : grizzlis, orignaux et castors.
- Le Québec, habités par des artistes écolos qui snobent le reste du Canada, ou encore des copies de Français, des mimes, des buveux de vin.
- Les provinces atlantiques qui ressemble à une invasion du Maine par des Irlandais en flanelle.

Il y fait toujours froid, s'il ne neige pas en plus. Les Prairies n'existent pas au Canada. Toutes les polices sont des polices montées. Le Canadien n'aime pas la dispute et est si pacifique que son armée se compose d'un gars avec un clairon.


Le bikini à protection invisible


Particulièrement présent dans les bandes dessinées et les jeux vidéos, ce trope est présent sous la forme du costume que revêt les personnages féminins pour le combat.


Le costume permet donc de camoufler (en moulant bien sûr) la poitrine et les fesses tout en découvrant les jambes et le ventre. Ce trope donne lieu à des armures très pratiques telles que :
- Le soutien-gorge en métal
- Les bottes de cuir hautes sur des jambes nues
- Le bikini de cuir avec des studs
- Le décolleté plongeant ou la fenêtre du décolleté (un chandail avec un trou). En plus, si elle est atteinte au coeur, il faudra faire un gros plan. Yipee !!!!

Ce trope donne lieu à deux sous-tropes :
- Le coup d'épée coquin : dans lequel une femme perdra une partie de son vêtement au cours d'une bataille, dévoilant ainsi son anatomie auparavant cachée.

- Le one-piece extensible : en cuir qui donne une liberté de mouvement incroyable.

La longue cape flottante


Pour ajouter une allure badass à son héros, rien ne vaut ce trope. La longue cape peut également se transformer en long manteau qui balaie le sol pendant la marche épique du combattant. Sinon le vent s'y met et notre héros, pesant les aspects moraux de ses actions futures, peut accompagné sa méditation d'un flottement de tissu.

Pour les femmes, la cape peut également être remplacée par de longs cheveux ou une longue robe.

Rien de moins pratique que ce trope, il risque de prendre en feu, se coincer dans une embrasure de porte, s'entortiller autour du héros lors d'une chute de l'ange. Néanmoins, rien de plus cool qu'une longue cape pour enrichir la théâtralité d'un regard conquérant.

Et un petit dernier dans la lignée des costumes :
Le makeover du méchant


Lorsqu'un héros bascule du côté sombre de sa force, son changement d'attitude se réflète souvent par un changement d’oripeaux.

Les couleurs de ses habits passeront du blanc au noir, des couleurs primaires (rouge, bleu) vers les couleurs secondaires (mauves, verts). Et puisque que les supervillains sont si super, les costumes seront plus beaux que les originaux. Les supervilaines, auparavant bonnes filles et donc virginales, auront droit au one-piece en cuir avec des découpes bien disposées.

Le costume peut également s'enrichir d'un masque effrayant et les gadgets qui l'accompagne seront plus efficaces que les anciens.

Si le héros retourne vers son soi bon et ennuyant (hmm, hmm, Peter Parker), il détruira son costume maléfique.

C'est tout pour aujourd'hui, plusieurs autres tropes suivront, amusez-vous à en écrire quelques-uns dans les commentaires. Ce monde est plein de ressources.

MOuahahahahahaha !!! (le rire diabolique ; un autre trope devenu cliché)

mercredi 4 mai 2011

Une autre analyse électorale


Drôle de lendemain de veille électorale pour le peuple canadien. Une majorité conservatrice sans l'appui du Québec qui a plutôt choisi de délaisser le Bloc au profit des néo-démocrates qui forment désormais l'opposition officielle.

Je dois vous avouer, ce fut toute qu'une soirée électorale, à laquelle j'ai assisté avec mon paternel, tous deux installés devant la télévision jusqu'aux petites heures du matin, juste assez pour voir le sourire éclatant de Jacky et la déconfiture de Gilles. J'ai malheureusement manqué le discours de Stephen Harper, je ne pourrai donc le commenter.

Examinons d'abord les impacts du vote canadien sur les divers partis... par ordre alphabétique :

Bloc québécois : 
Déconfiture totale pour Gilles Duceppe, le Bloc a pratiquement disparu. Le chef a démissionné, forcé par la défaite terrible du parti et par sa propre défaite au sein de son comté.

Comment peut-on expliquer cette situation ?
1) La longévité du Bloc québécois.
Les 20 ans du parti ont été ironiquement souligné au début de l'année. Ce parti, qui devait en être un de courte durée, jette ainsi la lumière sur sa situation paradoxale. La présence d'un parti souverainiste à Ottawa est assombri par un mouvement indépendantiste en attente d'un climat plus favorable. Le plongeon de Gilles Duceppe dans la course à la chefferie du PQ (plongeon vite annulé, l'eau était trop froide) a également jeté le doute sur l'implication du chef à son parti. Pendant plusieurs années, le questionnement sur l'existence du parti a été retardé par les scandales (commandites et coupures à la culture), mais la dernière campagne lui en fournit peu à se mettre sous la dent.

2) La vision manichéenne du vote québécois.
Gilles Duceppe comptait sur le rejet d'Harper pour regagner des comtés. Un peu comme Michael Ignatieff dans le ROC, il se présentait comme l'unique opposition possible à Harper. En résumé, vous êtes avec Harper ou avec moi.

3) Le gardien des valeurs québécoises
Probablement la plus grande erreur de Gilles Duceppe, présumer que le citoyen moyen qui vote pour le Bloc est nécessairement un social-démocrate indépendantiste, et que les valeurs québécoises sont des valeurs sociales-démocrates indépendantistes. Ce qui a pour résultat que les sociaux-démocrates québécois pour qui la question nationale : soit ne les intéresse pas, soit qu'ils la réserve à la scène provinciale ou soit qu'ils sont fédéralistes ont voulu s'opposer au gouvernement Harper par une autre option. L'écart s'est agrandi lors de l'appui au parti par les acteurs du Parti Québécois et de la souveraineté, notamment par le discours de Gérald Larose. Quant aux indépendantistes de droite, s'ils n'ont pas déjà renoncé au Bloc, ils ont pu se sentir exclus du discours électoral de Gilles Duceppe. Le slogan : Parlons Québec et les nombreux discours dans lesquels Gilles Duceppe dit représenter les intérêts de tous les Québécois (et Québécoises) ont pu être ressentis de cette manière : Sans valeurs sociales-démocrates, je ne suis pas considéré comme un vrai Québécois.

4) L'impossible exercice du pouvoir
Avec le nombre de comtés du Bloc Québécois, il est condamné à une éternelle opposition, ce qui l'empêche de proposer des objectifs chiffrés sans mettre la lumière sur le fait qu'il ne pourra jamais gérer un budget fédéral.

La révolte contre le Bloc a été cinglante, trop dure selon les analystes, il reste que la leçon demeure la même, un vote n'est pas acquis.

Nouveau parti démocratique (NPD)
Jack Layton s'est réveillé hier matin avec le chant des oiseaux, des papillons ont voleté autour de sa tête, des écureuils l'ont aidé à s'habiller... mais avec une armure, car le chef du NPD a un lourd combat à mener.

Tout d'abord, il doit considérer le vote québécois dans son importance, puisque celui-ci représente la majorité des sièges, il devra donc être très prudent dans son discours et éviter les débats sur la question nationale. Il ne faut pas négliger que le NPD est un parti pan-canadien. Cependant, il pourra garder l'équilibre sur ce fil tendu par certaines précautions :
1) Parler français et anglais dans son discours en variant l'ordre d'utilisation.
2) Éviter de se prononcer sur la question nationale et sur l'indépendance du Québec
3) En favorisant les projets de loi favorables au Québec
4) En évitant le favoritisme envers le Québec ou le ROC  pour éviter une montée de lait d'un côté ou de l'autre

L'autre défi du NPD concerne le manque d'expérience de ses membres. La position actuelle du NPD (opposition officielle dans un gouvernement majoritaire) ne peut être plus favorable pour l'éducation des nouveaux députés. Ils ont quatre ans fermes pour parfaire leur éducation et pour prouver leur valeurs. Ils évitent ainsi le stress qui accompagne le choix ou non du renversement du gouvernement et les erreurs de débutant des premières années pourront se fondre dans l'oubli collectif d'ici quatre ans. Il leur reste à traverser le feu roulant des premières critiques, ce qui sommes toutes, n'est pas particulièrement plaisant. Les années verront apparaître de bons députés, des députés médiocres et des moyens comme dans tout bon parti. En cela, ils sont en bien meilleure position que ne l'était l'ADQ de Mario Dumont où l'opposition jouait un rôle clé dans un gouvernement minoritaire et où ce rôle fut assumé par des débutants.

Maintenant, pourquoi cette montée ?
1) Le côté sympathique de Jack Layton qui tranchait dans une campagne d'attaques personnelles et de propagandes.
2) L'envie de changement que l'on pourrait définir par : Pourquoi pas, on ne l'a pas essayé encore celui-là !
3) Il a été sous-estimé par les autres partis, ce qui fait qu'au moment où les attaques envers son parti ont débuté, la campagne était presque finie.
4) Sa maladie, pour la sympathie et pour le sentiment qu'il s'agissait de sa dernière campagne et que si on veut voter pour lui, c'est le moment ou jamais.

Parti conservateur
Stephen Harper a fait un enjeu électoral de sa majorité et il l'a obtenu sans l'aide du Québec. Déjà sa campagne ne cherchait plus à séduire notre province : appui à Terre-Neuve pour le projet électrique, position ferme et sans équivoque envers la question nationale. Il a également fait une campagne basée sur la propagande, les attaques personnelles et le dialogue ténu avec les médias. Dans les derniers milles, il a centré ses publicités sur l'économie et ses réalisations, ce qu'à mon avis, il aurait dû faire depuis le début.

Stephen Harper profite de sa situation de seul parti de droite au Canada depuis la fusion avec le Reform Party et l'Alliance canadienne. Les Canadiens de centre-droite et de droite sont divisés entre un parti de centre fortement affaibli par les scandales et une succession de chefs sur une courte durée ou le parti conservateur.

Pour jeter un peu d'eau sur le feu il est bon de déboulonner trois mythes sur les conservateurs :
1) Le parti est majoritaire parce que les Québécois ont tourné le dos au Bloc
Le parti conservateur a perdu 5 sièges au Québec (peut-être même 6 si on suit le recomptage dans le comté de M. Généreux). S'il est majoritaire, c'est grâce au comtés gagnés dans l'Ontario principalement dans la Great Toronto Area où les libéraux ont mangé la claque. La question maintenant sera de savoir le traitement réservé au Québec dans les prochaines années.

2) Tous les gens qui ont voté conservateur approuvent la mentalité pro-guerre, pro-vie (.), pro-armes, pro-pétrole, etc.
Un vote conservateur peut souvent se résumer par un vote pour une économie de droite.

3) L'opposition sera inutile face à un gouvernement conservateur qui a maintenant le champ libre pour faire passer toutes ses lois.
D'abord, le gouvernement conservateur gouvernait déjà avec une mentalité majoritaire puisque l'opposition libérale était fortement affaiblie. Maintenant, le Parlement, bien que majoritaire, est divisé par une bipolarité gauche-droite, les deux partis se situant aux antipodes du spectre. Malgré la position du gouvernement, il ne faut pas négliger que la vraie opposition se trouve dans la population, qu'une loi fera monter les citoyens aux barricades, qu'un traitement injuste envers le Québec provoquera un renouveau de l'option souverainiste. C'est dans un gouvernement majoritaire que la population se doit de se tenir encore plus informée et s'il le faut, militante.

Parti libéral
La défaite de Michael Ignatieff fut dure à digérer, le chef a finalement démissionné de ses fonctions après un exercice très court de la chefferie. Quatre éléments peuvent expliquer sa défaite :
- Les attaques personnelles et la propagande conservatrice
- Malgré tous ses efforts et disons-le une bonne campagne près des gens, Michael Ignatieff n'a jamais réussi à  se débarrasser de son image d'intellectuel hors du vrai monde, et Dieu sait que cette image est la pire qu'un chef de parti puisse donner au Canada... à analyser.
- L'image générale du parti qui n'arrive pas à se débarrasser du spectre de la corruption et de la Constitution et qui n'arrive pas non plus à se rallier derrière un chef.
- Même problème que Duceppe, il se présentait comme l'unique option contre Stephen Harper, négligeant ainsi le NPD.

Il faudra un long purgatoire au Parti libéral pour renaître de ses cendres et un nouveau chef qui fera oublier les anciennes années du parti.

Voici donc mon analyse des résultats électoraux que malgré les opinions entendues de toutes parts, je n'arrive pas à trouver dramatiques. Je suis curieuse de la suite et quelques détails me font sourire :

1) Sans le chien de garde bloquiste, la question nationale reprend du galon et à mon avis, la place qui lui convient, au provincial. Depuis les dernières heures, la souveraineté a pris une place très importante dans les débats médiatiques. En même temps, le reste du Canada perçoit le rejet du Bloc comme une tentative de réconciliation et se montre optimiste envers nos relations, maintenant qu'un parti souverainiste ne chahutera plus au Parlement.

2) Les partis politiques ne peuvent plus prendre les votes pour acquis. Quand le peuple veut du changement, ben crime, il change et ce peut être douloureux.

3) Pendant les élections, le peuple rêve de changement, au lendemain des élections, il regrette le statu quo.

Quatre ans les amis, restons concernés.

lundi 11 avril 2011

Le service à la clientèle

Bon, bon, mesdames et messieurs, vous rappelez-vous une fois, cette petite caissière, ou femme de chambre, ou gars qui passe la mope, ou vendeur de souliers ? Probablement pas. Et si ce n'est pas le cas, c'est parce qu'ironiquement, il faisait bien son travail.

Pour avoir oeuvré, pendant plusieurs années au sein d'entreprises qui qualifient le service à la clientèle de priorité numéro un, il m'est arrivé d'observer, de disséquer et d'interpréter avec fougue et courage les quelques postulats qui colorent ce monde merveilleux.

Numéro un :
Plus un employé considère le service à la clientèle comme une priorité, plus il occupe une position qui lui évite d'être fréquemment en contact avec le client.

Numéro deux : 
Le client peut devenir le meilleur, comme le pire dans une journée. Malheureusement, le décompte émotif entre le bon client et le mauvais suit une règle injuste. Dans une journée-type de 20 points, un bon client vaut 0,5 point et un mauvais client vaut 5. Certains clients valent 20 points, ce sont ceux qui se pointent une minute avant la fermeture, qui demande un long service attentionné et exclusif, et qui t'engueule en payant la facture avec une carte-cadeau, un coupon de 75 cennes et une carte de débit qu'il faut frotter dans les cheveux, mettre du collant dessus et passer dans le lecteur à la vitesse exacte de 7,6 mètres à la seconde.

Numéro trois : 
Les meilleurs clients ont le sens de l'humour, car au moins, même s'ils partent à 5, il est possible de les faire redescendre à 0,5. Tandis que les clients de 0,5 sans sens de l'humour, peuvent grimper à 10 si on a l'idée suspecte de dire une horreur telle que : "Papier, plastique, ciseau"

Je sais qu'elle n'est pas drôle mais c'est une blague typique de service à la clientèle.

Numéro quatre : 
La majorité des gens s'offusquent si on ne les reconnait pas ou si on ne se rappelle pas leur commande. Car rappelez vous, chacun d'eux est spécial, unique, supérieur, suprême, divin, transcendant. Ça fait beaucoup de monde au paradis de l'unicité.

Numéro cinq : 
Les moments où vous commencez à vous plaire au travail sont les mêmes moments où on vous reprochera de trop vous plaire au travail, peu importe la qualité de votre travail. Un employé joyeux est un employé qui oublie qu'il est au service des autres.

Numéro 6 : 
Dans les pires clients, il y a une nette distinction des genres. Les femmes sont des fatigantes et elles sont particulièrement exigeantes. Ce sont elles qui passent des commandes telles que : Je prendrais un Big Mac sans laitue avec une tomate et la sauce à part, un café noir corsé avec du lait écrémé et les frites remplacées par une salade verte mais avec des graines de tournesol, sans vinaigrette mais avec des concombres. Souvent, elles seront également impatientes.

Du côté des hommes, il y a le gros colon orgueilleux, qui te diminue par ses remarques acerbes, en plus de passer un commentaire sur une partie de ton corps. Sinon, il parle fort et ses commentaires écorchent les immigrants, les BS, les séparatisses, les femmes, les artistes, les gays, etc.

Numéro 7 : 
Le client aide à faire passer la journée plus vite, sauf en l'absence de client, où l'arrivée d'un de ces individus devient une lourde charge pour un employé en mode de travail zen et solitaire.

Voilà pour ce petit article ! Je vous indique que je serai absente pour une semaine pour des raisons de retards très importants sur mes récoltes de vitamine D. Vous me dites : "Quelle est la différence avec ton absence de publications des derniers jours ?" Pis là chui bouchée.

mercredi 6 avril 2011

Avez-vous remarqué ?

- Certaines phrases expriment totalement l'opposé de leur signification. Des exemples : Je ne te juge pas, je te laisse le bénéfice du doute, je ne t'accuse pas...

- Le printemps est une saison horrible pour les sports extérieurs. Dans cet entre-deux, il ne reste que la marche, et sa soeur aînée, la course.

- On finit toujours par s'endormir.

- L'expérience et la maturité ne sont pas tant liées à l'âge.

- Les heures passent lentement, les années passent vite.

Un article fera son apparition demain, la troisième affirmation m'a rattrapé avant que je puisse le terminer.

dimanche 27 mars 2011

Commercial Fail

Nuit de la création : Réflexions sur l'évolution et l'usage de la syllabe "ion"

Suite à mon article sur les Mindfucks cinématographiques, j'ai réalisé le trop-plein de temps que je consacrais à l'écoute de films et à des recherches solitaires et monastiques. C'est pourquoi la Nuit de la Création (sortie annuelle de votre obligée depuis la première édition de 2009) tombait à point dans mon éveil printanier aux stimulis artistiques. 

Mais voilà ! Trois ans d'évolutions plus tard, la Nuit de la Création s'est grandement amélioré sur plusieurs aspects que je dénombrerai ici, ma gang de chanceux. Mais tout d'abord, suivons la forme habituel de mes articles : 

Description du corpus analysé :
La Nuit de la Création se déroule au Musée des Beaux-Arts du Québec, durant une nuit printanière de la fin mars. L'évènement débute à 20h et se poursuis jusqu'au petites heures du matin. L'aspect général de cet évènement s'apparente à un carnaval bigarré dans lequel des acteurs, des poètes et des musiciens se dissimulent dans tous les recoins du Musée pour vous éblouir ou vous effrayer. Pour relier deux articles entre eux, attendez-vous à des Mindfucks réels continuels. 

Bien sûr le tout s'arrose, et la grande salle du Musée réserve également une place de choix à l'alcool et aux rires gras. 

Je séparerai mes réflexions en deux sections : 
- Les plus
- Les moins

Commençons diplomatiquement par les plus : 
1) Une meilleure campagne marketing 
Les premières années, le marketing se résumait à quelques articles dans les journaux scolaires, des publicités mineures dans les journaux, une vidéo promotionnelle qui présentait l'édition précédente et le classique bouche-à-oreille. Le résultat de ces actions furent que le public se composait d'étudiants, de professeurs et d'employés de l'Université. Bien sûr, il restait quelques chasseurs de primes de soirées éclatées, mais ils constituaient une minorité. 

Cette année, la salle principale était bondée. Les vidéos promotionnelles se sont appropriés une place de choix sur la page principale de l'Université, au lieu de trôner dans des articles subalternes des sites facultaires. Le martelage publicitaire a commencé bien plus tôt et avant la dite Nuit, mon regard avait croisé plusieurs articles dans les journaux du Québec (Soleil, Voir, Cyberpresse et autres.) 

Mais la plus grande innovation demeure le compte Facebook, qui tease ses fans depuis plusieurs mois. Publicités, annonces des évènements, demandes de suggestions... tous les efforts furent faits pour que le public et les artisans aient le sentiment que leur avis est reconnu et apprécié. La publication du plan de la soirée est également une excellente idée, permettant aux gens qui veulent assister à la présentation de leurs amis, de pouvoir, hé bien, y assister.  

2) L'ouverture et la collaboration du Musée
Les salles étaient ouvertes, on pouvait se promener à loisir dans le Musée et observer les peintures de Riopelle en pleine nuit. Rien de plus à ajouter. 

3) Plus de salles, moins d'amphithéâtre. 

Les années précédentes, le spectacle déviait vers l'amphithéâtre lors de la deuxième partie de la Nuit. Ceux qui n'avaient pas de place dans cette salle avait alors peu de choses à se mettre sous la dent, alors que l'aspect carnavalesque de la soirée perdait de son impact lorsque les gens se retrouvaient assis dans une salle de spectacle obscure. 

4) La musique

Ceci est plutôt une critique envers l'année précédente, mais quel genre de DJ tente de faire danser la salle sur des musiques inconnus et undergrounds qui ne peuvent se danser que par une suite de mouvements saccadés? La musique de cette année n'atteignait pas la frontière du commercial et connu de tous, mais elle s'écoutait bien, s'appréciait même et son exécution s'apparentait davantage à un show qu'à un trip d'ego DJesque. Good job !

5) De meilleurs invités

Jorane et Anne Sylvestre, des artistes talentueuses dont les performances artistiques ont l'avantage de ne pas foutre un joli bordel dans tout le musée. 

Les moins : 
1) Le son

Ceci est un musée, certaines salles ont un écho effroyable, d'autres sont insonorisées, certaines sont vastes, d'autres sont restreintes. Et les matériaux composant les murs du musée varient de la brique au verre, en passant par le gypse et le bois. Malgré tous les efforts des techniciens, le résultat sonore demeure inégal. Alors que l'ambiance de la salle principale était assourdissante, les lecteurs des petites salles devenaient imperceptibles dès qu'on s'éloignait un peu du lutrin. C'est un moins un peu faible et vain, étant donné que la situation est difficile à régler, mais cet aspect demeure un des points négatifs de la soirée.

2) Le thème

"Hommage"," Parade et processions", "Engagement". En cernant des thématiques plus précises, l'ensemble des présentations deviendrait plus homogène et plus cohérent. En autres cas, pourquoi ne pas enlever carrément l'idée d'une thématique, le public n'arrive pas à la discerner de toutes manières. D'ailleurs, le thème de cet année fournissait l’échappatoire parfaite au respect de ce dernier : " Je m'engage à accomplir une performance artistique, voilà mon engagement, pour le reste, je choisirai un thème libre..." 

4) La structure de la salle principale

Au centre de la salle trônait une boîte en carton sur laquelle le public inscrivait des citations. Fine ! L'idée respecte le thème, elle fait participer le public et elle est incontournable de par sa grosseur. Je n'ai rien à dire contre cette structure, mais fallait-il vraiment placer les musiciens au-dessus ? On ne parvenait à les voir qu'en levant la tête, les reléguant à un rôle de décorations, une espèce de girouette sur le toit d'une maison. Avec leurs talents, ils méritaient une meilleure position pour capter l'attention publique. De plus, en levant la tête, on avait droit à une vue imprenable sur leurs trous de nez et l'expulsion de la condensation par les orifices des coulisses des instruments. Yummy

5) Le vin

La bière était délicieuse, son prix... raisonnable. Mais pourquoi ai-je dû débourser quatre dollars pour trois lampées d'un Marquis de Méricourt 2010 ?

Voilà pour mes commentaires sur la Nuit de la Création ! 

Oh ! Pour ne pas oublier, félicitations à tous les artisans, vous accomplissez un travail extraordinaire à chaque année. 

Puis, pour ceux qui ne connaissent pas l'évènement, je vous invite à vous renseigner. 

mardi 22 mars 2011

Top 6 des Mindfucks cinématographiques (en mon opinion)

Avertissement : L'article suivant présente de nombreux extraits vidéos, un connexion Internet haute vitesse est conseillée.

Avant de vous présenter cette liste non-exhaustive des meilleurs Mindfucks, laissez-moi juste cerner le propos : Un Mindfuck survient lors d'une rupture au sein de la logique d'un produit cinématographique, laissant place à une scène désarticulée, incompréhensible et parfois, effrayante.

Numéro 6 :  
"Quand l'appétit va, tout va" d' "Astérix et Cléopâtre"

Déçu de l'absence des sangliers en Égypte, Obélix dérive dans ses pensées et la suite n'est qu'une avalanche de nourritures et de scènes étranges. Cette scène se trouve à la sixième position, car bien que bizarre, elle ne rompt pas tout à fait avec la logique de l'histoire. Le trip qui s'ensuit nous fait quand même dire : Hein ! La scène nous montre également une des caractéristiques du Mindfuck, sitôt terminé, le film recommence comme si de rien n'était. 



Numéro 5 : 
L'overdose de 99 francs

Bon, un bon vieux bad trip ! Le film lui-même s'apparente à un lendemain de veille. Il s'entrevoit par fragments et donne un peu la nausée, par le message mais aussi par le rythme. Pourquoi cette scène ? Parce que c'est un cartoon, évidemment, et que bien qu'elle ne rompe pas directement avec la logique, la fin de cet extrait nous laisse sous le choc :



Numéro 4 : 
L'antre de la bête, dans "Les douze travaux d'Astérix"

Astérix et Obélix doivent combattre la Bête, un monstre inconnu. Mais la caverne se révélera bien plus déroutante que le monstre lui-même. Lorsqu'un métro surgit devant les deux Gaulois, même Astérix se risque à un : Je n'aime pas ça du tout :

* Observez cette scène à partir de 7 min 40 secondes, il n'y a pas d'extraits seulement pour la scène.


Numéro 3 : 
"The Bunyip Song", du film "Dot et le Kangourou".

Mignons petits films australiens (Dot et la baleine, Dot et le lapin, Dot et le koala), Dot et le kangourou en est le plus sombre. Le Mindfuck survient lorsque Dot se retrouve dans une caverne et contemple les dessins tracés sur les murs de la grotte. Enfant, cette scène m'avait foutu la chienne, probablement par l'aspect saccadé de ses images, ou par les rires diaboliques : 



Numéro 2 : 
La chasse aux poissons, dans "The Meaning of Life"

Le film "The Meaning of Life" des Monty Python est une suite de scènes toutes plus délirantes les unes que les autres. Cependant, chacune d'elle renferme une logique qui lui est personnelle. Quelques secondes après avoir pénétré un nouvel univers, nous pouvons aisément déduire les règles et normes qui la composent... mais pas cette scène. Cette scène nous fait passer de ? à ??????????$&*(&?&(?&%???%$%????. Elle serait l'entracte du film, la scène pivot de ce dernier, qui se révèle totalement pointless



La série télévisée Family Guy a parodié ce Mindfuck : 



Numéro 1 : 
"Pink elephants on parade", de Dumbo

Ce Mindfick est tellement extraordinaire qu'il a donné jour à l'expression, "Voir des éléphants roses" lorsqu'une personne est gelée comme une bine. Cette scène a encouragé Salvador Dali à collaborer avec Disney pour le court-métrage "Destino", mindfuck est lui-même. Voyez et appréciez tout ce que l'imagination peut produire, lorsqu'elle est combinée à des bulles de savon. 


Bibitte, patate, poils, gnanangnanahan !

dimanche 20 mars 2011

Les achats : volume 2

Avec nostalgie, le dernier article m'a remémoré un petit article que j'avais écris alors que je devais participer à un forum scolaire sur les arts durant mon cours de création à l'université, voici en seconde primeur pour mes anciens collègues, mais en primeur pour les autres, le complément antérieur de l'article sur les achats : 

J'aimerais vous entretenir des découvertes récentes en matière de mode qui 
devraient vous orienter dans votre garde-robe pour les années à venir. Je parle 
évidemment des couleurs saisonnières des tissus. Le résultat que je présente ici est le fruit de longues années de recherches et de dépenses folles dans le secteur très lucratif et abrutissant des magazines féminins :

Printemps : couleurs pastels, blanc et crème, le look est généralement aérien, les tissus sont fluides, la jupe et la robe sont en force, les accesoires pour cheveux sont en voie de disparition.
Été : couleurs bonbons, gros motifs, blanc intégral, le look est pop, sinon il s'inspire du look hippie des années 70 ou des influences exotiques principalement orientales, les influences asiatiques telles que le brocart chinois et la soie sont, quant à eux, réservés à l'hiver. 
Automne : couleurs chaudes (orangé, brun, rouge), le look est écolier (un grand 
classique), les carreaux et les rayures sont les motifs les plus recherchés, du côté des tissus, on recherche le tweed, le velours cotelé, la laine brute, le cuir et le suède.
Hiver : les couleurs sont royales : le rouge, le bleu et le violet, les tissus s'habillent de paillettes, on recherche la brillance : soie, brocart, satin, les lèvres sont rouges vives, le look est dramatique et sophistiqué, le noir est très présent
Voilà, il s'agit là d'indicateurs généraux de ce qui revient périodiquement dans les modes saisonnières, la coupe des vêtements est plus difficile à déterminé. Servez-vous de ces informations avec soin, de grands pouvoirs impliquent de grandes responsabilités.

Les achats

Matin typique de cette semaine :
- Un geai bleu et deux tourterelles ouvrent ma fenêtre, un écureuil soulève mes paupières
- Je monte l'escalier en gambadant et chantonnant un tamdilidilidam trouitroui...
- Deux toasts, pain brun, beurre d'arachide, thé noir et le journal, il est gros, nous sommes samedi

Fin de la typicité 
En milieu de page, encre couleur, la mode du printemps est aux années 70, pattes d'eph..., cheveux longs, souliers compensés et chemises en fleurs. 
Hé bien maudit !

Après deux ans passés à observer des copies de personnages d'un film de John Hughes, tout mon univers stylistique et mon sens du goût se trouve perturbé par cette page de journal. 

Et pourquoi ai-je soudainement des envies d'achats vestimentaires ? Je sais très bien que si je me lance, je passerai sûrement de longs mois douloureux où rien fitte avec rien. Mais en même temps, je n'y échapperai pas... l'envie d'acheter est sûrement un péché capital quelconque, à mi-fesses entre l'envie et la gourmandise. 

Mais examinons ensemble ce processus :
1 : Le stimuli : 
N'allons pas trop dans les détails car on en aurait pas assez d'un colloque. Disons seulement qu'il s'adresse à un public cible, que son enveloppe esthétique charme l'oeil, etc, etc. 

Les éléments essentiels d'un stimuli efficace : 
- Il crée un besoin : Cette caractéristique se renforce par l'effet d'exposition
Ex : Les pattes d'eph reviennent à la mode, on est sceptique, les mannequins les exhibent, on les trouve esthétiques, les peoples en mettent, on les trouvent flatteurs, les gens de la rue en mettent, on les trouvent incontournables. 
Le besoin est créé. 

- Il se greffe à des qualités psychologiques et à des émotions
Même exemple : Pattes d'eph... on pense... on pense liberté, on pense mouvement de révolution, on pense paix et amour, on pense commune, on pense sauvage, on pense printemps et renouveau, à un ensemble de possibilités, à la jeunesse d'une société... Soudainement, il nous prend des envies de chantonner The Age of Aquarius en faussant comme des bons.

2- La mise en perspective

Par chance, la majorité d'entre nous traversons ce processus. Pour les autres, que Dieu vous vienne en aide ! La mise en perspective nous convie à poser le pour et le contre, à imaginer un budget (en effet, pour la plupart d'entre nous, un budget est un sorte de créature insaisissable qui ne peut qu'être imaginé, telle une licorne), à trouver de bonnes raisons pour contrer l'envie d'achat :
- Je n'en ai pas besoin
- Je n'en ai pas les moyens
- Je n'ai pas d'endroit pour le ranger
- Je ne serai pas plus heureux en le possédant
  
3- L'acharnement du désir

On n'y pense plus pendant quelques jours, jusqu'à la nouvelle exposition. Celle-ci, décisive, se charge de transformer le désir en besoin. On y rêve, on y pense tout le temps et un jour, l'ennui fait le reste, on l'achète. 

4- La rationalisation 

Dans mon ancienne vie de grand philosophe, je me risqua à proclamer : La raison est la faculté qui sert à trouver des excuses aux accès de passions. Suite à un achat plus ou moins impulsif, on se dira à soi-même, ainsi qu'à son entourage : 
- Il était en solde
- J'en avais besoin anyway !
- Il faut être à jour, vivre de son temps (excuse pour les nouvelles technologies)
- Ça ne m'a presque rien coûté
- Je le mérite bien

Mais qu'est-ce vraiment qu'un achat, sinon qu'une volonté de se définir au monde dont on veut en posséder une partie. Acheter, c'est s'approprier son environnement et croire que par le fait même, on peut l'influencer. Acheter est une quête de perfection qui suit l'envie d'un meilleur soi-même. Acheter, c'est combattre l'ennui. Acheter, c'est arrêter de réfléchir. 

Et au final, acheter, c'est donner un sens à notre travail, un sens à notre existence fondée sur le travail et un sens au rythme rapide de notre monde. 

Bonne arrivée du printemps !