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dimanche 9 octobre 2011

L’art de communiquer version 2.0


L’art de communiquer version 2.0

L’automne est à nos portes. Du moins à la mienne. Il m’a réveillé en pleine nuit, installant un froid humide comme une lourde couverture sur mon corps endormi. J’ai tenté de mettre des robes d’été pour le retenir, mais rien n’y fait, j’ai un nouveau goût envahissant pour la citrouille et les bas de laine. Ce qui me mène à revenir aux moutons.

Après quelques semaines d’utilisation de mon MacBook, je remarque les avantages de son utilisation. La batterie dure des heures, le trackpad est un terrain de jeu pour mes doigts (un sérieuse concurrence au torse masculin) et il est cute à mort.

Je me demande si je ne me suis pas précipitée pour trouver ces avantages pour justifier tant bien que mal un trou budgétaire de la grosseur d’un petit pays.

Mais si l’achat du MacBook s’avère moins déchirant que prévu, les cours par Internet n’arrivent pas à trouver grâce à mes yeux. Et voici plusieurs raisons de ma crispation :


1- Les problèmes informatiques :

L’hypothèse de base :
Plus grande utilisation de matériel informatique ----> Plus grande probabilité de problèmes informatiques

Matériel :
Deux ordinateurs
Un geek de l’informatique
Une mère de famille amish

Protocole :
Laisser ces deux personnes dans deux pièces différentes, chacune équipée d’un ordinateur et d’une connexion internet. Attendre 12 heures.

Résultats :
La pièce A du geek a contracté divers virus et du café fut renversé sur le clavier. Par chance, l’ordinateur fut réparé par un trombone et le disque fut restauré et remplacé par un CD relié à un micro-ondes. La pièce B n’a démontré aucun virus informatique mais un étui en tricot recouvrait l’ordinateur.

Analyse des résultats :
Nous avons atteint notre but…

Je crois vous avoir déjà parler des diverses plateformes.

2- Apprentissage scolaire

Je retire mon enveloppe corporelle de blogueuse objective et intellectuellement honnête pour revêtir mon costume d’essayiste en effroi.

L’école n’est pas seulement un endroit pour apprendre des informations pour ensuite les recracher dans des tests et espérer un résultat plus haut que ce qu’on mérite réellement. L’école est un endroit où l’on interragit, où l’on apprend diverses règles de politesse et de tenue en société. Deux semaines de cours à distance me suggèrent déjà qu’il est parfaitement convenable de porter des cotons ouatés tous les jours, pour aller partout. Pis en plus pour le langage genre que c pas la meilleure place pour pratiquer ses niveaux. L’école nous apprend à vouvoyer les figures d’autorité et à signer nos lettres de banalités telles que : Veuillez agréer de mes sentiments les plus distingués, bien à vous, etc. L’école est un endroit où on s’implique, où l’on rencontre des amis, où on passe l’heure du diner à chercher un endroit convenable pour étudier ou pratiquer le sexe en public. Les cours à distances sont unilatéraux, impersonnels et terriblement incomplets.

Les cours à distance retirent toute pédagogie de l’enseignement. Il n’y a plus possibilité de rencontrer le professeur à la pause pour se faire expliquer une notion simplement compliquée. Et tous ces gens, qui comme moi, sont auditifs, et/ou procrastinateurs trouveront titanesque la tâche d’apprendre de manière autonome 400 pages à la dernière minute.

3- Temps

Les cours à distance demande autant de temps qu’un cours en classe. Mais ils créent l’illusion de plus de disponibilités. Ces disponibilités fantômes se remplissent de temps passé avec la famille, les amis ou à travailler à un de ces emplois à connotation négative qui ont au moins l’avantage de me nourrir, me loger, m’habiller et me permettre de m’acheter des niaiseries (pâte à modeler parfumée…).

4- Argent

Ces cours sont incomplets dans leur apprentissage mais ils coûtent le même montant aux étudiants, à la fois pour les cours et pour le matériel. Pour l’université, ils coûtent beaucoup moins cher à produire. Un seul cours peut être utilisé pour un plus grand nombre d’étudiant (source numéro 2 de financement après l’argent des travailleurs*) et ils peuvent être réutilisés pendant des années en changeant les évaluations.

Et voilà la vraie raison pour laquelle il y a beaucoup plus de cours à distance. Et l’université tentera de vous convaincre qu’il faut s’adapter aux nouvelles technologies et les intégrer de plus en plus dans l’apprentissage.

L’institution qui a donné naissance à cette abomination de Capsule n’a pas de leçon à donner en matière d’adaptation à la technologie. 

Surtout que d’excellents professeurs les intègrent déjà très bien dans leurs cours classiques, en classe, où j’aime me présenter, accompagné d’un restant d’illusions et d’un café inefficace.

*Merci à vous tous qui lisez le Soleil et le Journal de Québec, qui écoutez TVA et Radio-Canada et qui travaillez fort pour vous et votre famille. Qui ont une hypothèque et des dettes de voiture. Qui discutent politique, religion et finance aux soupers du dimanche. Et que trop souvent les étudiants universitaires jugent, par manque d’autocritique, bien que vous perdez un pourcentage de votre salaire pour nous permettre de continuer à le faire avec des mots de plus en plus compliqués.