Critiques sociales, guide de toutes sortes, informations non-pertinentes sur les divers petits aspects de la culture, de l'éducation et de cette époque éclatée qu'est la nôtre.
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mardi 18 octobre 2011
dimanche 9 octobre 2011
L’art de communiquer version 2.0
L’art de communiquer version 2.0
L’automne est à nos portes. Du moins à la
mienne. Il m’a réveillé en pleine nuit, installant un froid humide comme une
lourde couverture sur mon corps endormi. J’ai tenté de mettre des robes d’été
pour le retenir, mais rien n’y fait, j’ai un nouveau goût envahissant pour la
citrouille et les bas de laine. Ce qui me mène à revenir aux moutons.
Après quelques semaines d’utilisation de
mon MacBook, je remarque les avantages de son utilisation. La batterie dure des
heures, le trackpad est un terrain de jeu pour mes doigts (un sérieuse
concurrence au torse masculin) et il est cute à mort.
Je me demande si je ne me suis pas
précipitée pour trouver ces avantages pour justifier tant bien que mal un trou
budgétaire de la grosseur d’un petit pays.
Mais si l’achat du MacBook s’avère moins
déchirant que prévu, les cours par Internet n’arrivent pas à trouver grâce à
mes yeux. Et voici plusieurs raisons de ma crispation :
1- Les problèmes informatiques :
L’hypothèse de base :
Plus grande utilisation de matériel
informatique ----> Plus grande probabilité de problèmes informatiques
Matériel :
Deux ordinateurs
Un geek de l’informatique
Une mère de famille amish
Protocole :
Laisser ces deux personnes dans deux pièces
différentes, chacune équipée d’un ordinateur et d’une connexion internet.
Attendre 12 heures.
Résultats :
La pièce A du geek a contracté divers virus
et du café fut renversé sur le clavier. Par chance, l’ordinateur fut réparé par
un trombone et le disque fut restauré et remplacé par un CD relié à un
micro-ondes. La pièce B n’a démontré aucun virus informatique mais un étui en
tricot recouvrait l’ordinateur.
Analyse des résultats :
Nous avons atteint notre but…
Je crois vous avoir déjà parler des
diverses plateformes.
2- Apprentissage scolaire
Je retire mon enveloppe corporelle de
blogueuse objective et intellectuellement honnête pour revêtir mon costume
d’essayiste en effroi.
L’école n’est pas seulement un endroit pour
apprendre des informations pour ensuite les recracher dans des tests et espérer
un résultat plus haut que ce qu’on mérite réellement. L’école est un endroit où
l’on interragit, où l’on apprend diverses règles de politesse et de tenue en
société. Deux semaines de cours à distance me suggèrent déjà qu’il est
parfaitement convenable de porter des cotons ouatés tous les jours, pour aller
partout. Pis en plus pour le langage genre que c pas la meilleure place pour
pratiquer ses niveaux. L’école nous apprend à vouvoyer les figures d’autorité
et à signer nos lettres de banalités telles que : Veuillez agréer de mes
sentiments les plus distingués, bien à vous, etc. L’école est un endroit où on
s’implique, où l’on rencontre des amis, où on passe l’heure du diner à chercher
un endroit convenable pour étudier ou pratiquer le sexe en public. Les cours à
distances sont unilatéraux, impersonnels et terriblement incomplets.
Les cours à distance retirent toute
pédagogie de l’enseignement. Il n’y a plus possibilité de rencontrer le
professeur à la pause pour se faire expliquer une notion simplement compliquée.
Et tous ces gens, qui comme moi, sont auditifs, et/ou procrastinateurs
trouveront titanesque la tâche d’apprendre de manière autonome 400 pages à la
dernière minute.
3- Temps
Les cours à distance demande autant de
temps qu’un cours en classe. Mais ils créent l’illusion de plus de
disponibilités. Ces disponibilités fantômes se remplissent de temps passé avec
la famille, les amis ou à travailler à un de ces emplois à connotation négative
qui ont au moins l’avantage de me nourrir, me loger, m’habiller et me permettre
de m’acheter des niaiseries (pâte à modeler parfumée…).
4- Argent
Ces cours sont incomplets dans leur
apprentissage mais ils coûtent le même montant aux étudiants, à la fois pour
les cours et pour le matériel. Pour l’université, ils coûtent beaucoup moins
cher à produire. Un seul cours peut être utilisé pour un plus grand nombre
d’étudiant (source numéro 2 de financement après l’argent des travailleurs*) et
ils peuvent être réutilisés pendant des années en changeant les évaluations.
Et voilà la vraie raison pour laquelle il y
a beaucoup plus de cours à distance. Et l’université tentera de vous convaincre
qu’il faut s’adapter aux nouvelles technologies et les intégrer de plus en plus
dans l’apprentissage.
L’institution qui a donné naissance à cette
abomination de Capsule n’a pas de leçon à donner en matière d’adaptation à la
technologie.
Surtout que d’excellents professeurs les
intègrent déjà très bien dans leurs cours classiques, en classe, où j’aime me
présenter, accompagné d’un restant d’illusions et d’un café inefficace.
*Merci à vous tous qui lisez le Soleil et
le Journal de Québec, qui écoutez TVA et Radio-Canada et qui travaillez fort
pour vous et votre famille. Qui ont une hypothèque et des dettes de voiture. Qui
discutent politique, religion et finance aux soupers du dimanche. Et que trop
souvent les étudiants universitaires jugent, par manque d’autocritique, bien
que vous perdez un pourcentage de votre salaire pour nous permettre de
continuer à le faire avec des mots de plus en plus compliqués.
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