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mardi 15 février 2011

La bonne vieille nostalgie

Je me suis fait avoir. Quelques dollars en moins et je suis fièrement ressortie du Club Vidéo avec la plus énorme peluche de Koopa the Quick sous le bras. Il faut dire qu'après de nombreuses victoires à diverses versions de Mario Kart en utilisant ce jaune personnage, peut-être en suis-je venue à le percevoir comme une extension de ma personnalité (hyperactif, teint jaune et carapace meurtrière). Ou est-ce un attendrissement involontaire ? Ces Japonais ont le don de créer de visages mignons (voir les Pokémons, Tamagotchis, Hello Kitty).

L'explication la plus vraisemblable est la raison pour laquelle les Belles histoires des pays d'en-haut jouent encore à la télé : la bonne vieille nostalgie.

Définissons donc la chose dans un tendance personnelle d'un pastiche de dictionnaire :
La nostalgie est une propriété émotive qui permet de rendre extraordinaire un banal élément du passé.

Voilà pour la définition. Car en effet, rationnellement parlant, la nostalgie peut teinter toute chansonnette publicitaire d'une auréole de grand art.

Générationnellement parlant (quel long néologisme !), nos pires moments de nostalgie partagés semblent provenir des chansons d'introductions d'émissions de télévision (Les Petits Malins, Les Merveilleuses Cités d'Or et ce bon vieux Rémi... sera-t-il heureux un jour ?). Une soirée dans un bar de chansonniers vous démontrera mon point entre deux versions acoustiques de Coeur de Loup.

La nostalgie possède deux grandes alliées :
1- La musique
2- Le souvenir

La musique d'abord car elle possède l'immense pouvoir de l'émotion pure, un changement de style musical concordant généralement avec un changement d'humeur. Imaginez-la combinée avec le pouvoir intense du souvenir et ces deux-là ont le don de faire surgir l'émotion la plus ridicule et étrange de toutes, les larmes de joie.

Par rapport aux souvenirs, plus le temps passe, plus les souvenirs de l'enfance se brouillent. Ceux qui parviennent à traverser le filtre du temps se donnent alors une importance exacerbée.

Je me risque ici à déterminer deux types de nostalgie :

La nostalgie marketing

Postulats de la nostalgie marketing :
- Elle est positive. Malgré le triste destin de Rémi sans-famille, on chante son hymne en festoyant et en souriant.

- Elle est générationnelle. La cause de la nostalgie possède un impact fort, mais limité à une génération. D'un point de vue macro-sociologique, la moyenne d'âge d'une population influencera les éléments de culture produits, à un moment donné, en lui insufflant sa nostalgie. Voilà pourquoi toutes les émissions de la jeunesse des baby-boomers semblent s'être transformées soudainement en classiques immortels.

- Elle est liée à l'effet d'exposition. Plus on est mis en contact avec un stimulus, plus ce stimulus prendra une connotation positive. C'est pourquoi les introductions d'émissions, les chansons publicitaires et populaires nous rendent si nostalgiques. Bien qu'elles ne soient pas reliées à des souvenirs précis, l'émotion suscitée à leur écoute est positive, donc ces moments d'enfance furent sûrement positifs...right !

- Déjà effleuré ci-haut. Cette nostalgie ne se rattache à aucun souvenir précis, mais plutôt à une vague impression.


La mythologie personnelle

Cette nostalgie découle de l'intimité de chacun :

- Elle peut être positive ou négative, dans tous les cas, elle laisse une émotion forte.

- Elle est reliée à un souvenir précis.

- Elle n'est pas générationnelle, mais personnelle. Des éléments de nostalgie personnelle faire partie des éléments de nostalgie générationnelle d'une autre génération. Par exemple, Harvest Moon de Neil Young fait partie de la mienne et pour ceux qui ne l'aurait pas deviné (référence lente), je suis de la génération Y (ou Nintendo, ou un autre nom marketing quelconque).

Voilà pour mon étude nostalgique personnelle. Et vous ? Quelles chansons forment la bande sonore de votre mythologie personnelle ?

3 commentaires:

  1. J'ai jamais écouté Rémi sans famille, mais maudit que je connais la toune par coeur! Mais bon, les bonnes vieilles émissions de notre génération, les pokémons, les tamagochis, les pogs... C'est complètement commercial!
    Pour la mythologie personnelle, c'est l'odeur du poulet bouilli quand on revenait du ski... C'était le meilleur moment de la journée parce que j'aimais pas faire du ski!

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  2. Bien pensé : « l'émotion la plus ridicule [...], les larmes de joies ». Il n'y a pas de s à joie mais reste qu'une personnification (on s'efforce d'imaginer) de ces braillardes extatiques serait superbement ridicule.

    Et pour le compte de ton enquête sur notre mythologie personnelle, Bob Dylan est un de ces affreux qui dans sa musique et jusque dans les films sur lui m'aura arraché bien des fluides corporels non spécifiés.

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