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lundi 16 mai 2011

Petits tropes culturels (partie 1 de ...)

Hé bien, hé bien, que faisais-je après cette vague orange ? Bien je procrastinais pardi ! Et quoi de mieux que d'utiliser l'objet de son évasion pour le disséquer.

La culture nous habite, la culture nous ENTOURE, LA CULTURE... [Pardonnez-moi, ce blogue est momentanément tombé sous le contrôle de Pierre Curzi.]

Revenons à nos moutons, tsé les trucs qui bêlent. Les films, émissions, bandes dessinées, jeux vidéos et autres sont emplis (tellement plus badass que dire "remplis") de tropes divers. Et là je spécifie et j'indique que le mot "trope" est un anglicisme (Oh non ! Caca !) et que son équivalent français ne se trouve pas si ce n'est que par "cliché" qui ne composerait qu'un petit pourcentage d'un trope.

"Mais WTF M'zelle c'est quoi un TROPE !!!!!"
                                              - Lecteur en colère, mettons qu'il s'appelle Steve.

Bon ben voilà, mes amis, une bonne vieille définition maison pleine d'amour :
Un trope est un outil ou une convention utilisés pour raconter une histoire. Un trope devient un cliché lorsque son utilisation est si fréquente que le récepteur l'identifie immédiatement.

Maintenant que le sujet est brûlant de clarté, promenons nous ensemble dans le pré des tropes (remarquez la continuation de la métaphore des moutons). Il va sans dire, mais disons-le tout de même, que la quantité de tropes est immense et que le travail d'une vie ne suffirait pas à tous vous les décrire.

Ce paisible Canada (petit lien électoral)

Ce trope aborde la vision du Canada perpétuée par les histoires américaines. Ces fictions représentent le Canadien comme un Américain gentil, amusant et légèrement retardé. Ils ont généralement une obsession pour le hockey et sont naturellement bons dans ce sport (voir Ike dans South Park).

Le Canada se sépare donc en cinq parties :
- Toronto et ses environs (vus comme une version nordique de Seatle)
- Le Nord, vu comme un endroit rempli d'Inuits, d'igloos, d'ours polaires et de morses. Bien entendu, les Inuits n'ont rien perdu de leur culture ancestrale (igloos, chasse à la baleine, traîneau à chien).
- La Forêt, où les habitants vivent des des maisons à bois ronds, portent des chemises carreautés, sont tous bûcherons et vivent près de la faune locale : grizzlis, orignaux et castors.
- Le Québec, habités par des artistes écolos qui snobent le reste du Canada, ou encore des copies de Français, des mimes, des buveux de vin.
- Les provinces atlantiques qui ressemble à une invasion du Maine par des Irlandais en flanelle.

Il y fait toujours froid, s'il ne neige pas en plus. Les Prairies n'existent pas au Canada. Toutes les polices sont des polices montées. Le Canadien n'aime pas la dispute et est si pacifique que son armée se compose d'un gars avec un clairon.


Le bikini à protection invisible


Particulièrement présent dans les bandes dessinées et les jeux vidéos, ce trope est présent sous la forme du costume que revêt les personnages féminins pour le combat.


Le costume permet donc de camoufler (en moulant bien sûr) la poitrine et les fesses tout en découvrant les jambes et le ventre. Ce trope donne lieu à des armures très pratiques telles que :
- Le soutien-gorge en métal
- Les bottes de cuir hautes sur des jambes nues
- Le bikini de cuir avec des studs
- Le décolleté plongeant ou la fenêtre du décolleté (un chandail avec un trou). En plus, si elle est atteinte au coeur, il faudra faire un gros plan. Yipee !!!!

Ce trope donne lieu à deux sous-tropes :
- Le coup d'épée coquin : dans lequel une femme perdra une partie de son vêtement au cours d'une bataille, dévoilant ainsi son anatomie auparavant cachée.

- Le one-piece extensible : en cuir qui donne une liberté de mouvement incroyable.

La longue cape flottante


Pour ajouter une allure badass à son héros, rien ne vaut ce trope. La longue cape peut également se transformer en long manteau qui balaie le sol pendant la marche épique du combattant. Sinon le vent s'y met et notre héros, pesant les aspects moraux de ses actions futures, peut accompagné sa méditation d'un flottement de tissu.

Pour les femmes, la cape peut également être remplacée par de longs cheveux ou une longue robe.

Rien de moins pratique que ce trope, il risque de prendre en feu, se coincer dans une embrasure de porte, s'entortiller autour du héros lors d'une chute de l'ange. Néanmoins, rien de plus cool qu'une longue cape pour enrichir la théâtralité d'un regard conquérant.

Et un petit dernier dans la lignée des costumes :
Le makeover du méchant


Lorsqu'un héros bascule du côté sombre de sa force, son changement d'attitude se réflète souvent par un changement d’oripeaux.

Les couleurs de ses habits passeront du blanc au noir, des couleurs primaires (rouge, bleu) vers les couleurs secondaires (mauves, verts). Et puisque que les supervillains sont si super, les costumes seront plus beaux que les originaux. Les supervilaines, auparavant bonnes filles et donc virginales, auront droit au one-piece en cuir avec des découpes bien disposées.

Le costume peut également s'enrichir d'un masque effrayant et les gadgets qui l'accompagne seront plus efficaces que les anciens.

Si le héros retourne vers son soi bon et ennuyant (hmm, hmm, Peter Parker), il détruira son costume maléfique.

C'est tout pour aujourd'hui, plusieurs autres tropes suivront, amusez-vous à en écrire quelques-uns dans les commentaires. Ce monde est plein de ressources.

MOuahahahahahaha !!! (le rire diabolique ; un autre trope devenu cliché)

1 commentaire:

  1. Un trope auquel j'ai pensé en lisant la définition que tu en donnes (parce que je partage avec Steve la méconnaissance de ce concept) : les Mary-Sue ! :)

    Ça pourrait intéresser quelques oh-so-littéraires lecteurs qui te suivent !

    Bon article, en passant !

    D'un membre anonyme.

    Mouahahaha ! (J'apprends bien ma leçon)

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