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dimanche 27 mars 2011

Nuit de la création : Réflexions sur l'évolution et l'usage de la syllabe "ion"

Suite à mon article sur les Mindfucks cinématographiques, j'ai réalisé le trop-plein de temps que je consacrais à l'écoute de films et à des recherches solitaires et monastiques. C'est pourquoi la Nuit de la Création (sortie annuelle de votre obligée depuis la première édition de 2009) tombait à point dans mon éveil printanier aux stimulis artistiques. 

Mais voilà ! Trois ans d'évolutions plus tard, la Nuit de la Création s'est grandement amélioré sur plusieurs aspects que je dénombrerai ici, ma gang de chanceux. Mais tout d'abord, suivons la forme habituel de mes articles : 

Description du corpus analysé :
La Nuit de la Création se déroule au Musée des Beaux-Arts du Québec, durant une nuit printanière de la fin mars. L'évènement débute à 20h et se poursuis jusqu'au petites heures du matin. L'aspect général de cet évènement s'apparente à un carnaval bigarré dans lequel des acteurs, des poètes et des musiciens se dissimulent dans tous les recoins du Musée pour vous éblouir ou vous effrayer. Pour relier deux articles entre eux, attendez-vous à des Mindfucks réels continuels. 

Bien sûr le tout s'arrose, et la grande salle du Musée réserve également une place de choix à l'alcool et aux rires gras. 

Je séparerai mes réflexions en deux sections : 
- Les plus
- Les moins

Commençons diplomatiquement par les plus : 
1) Une meilleure campagne marketing 
Les premières années, le marketing se résumait à quelques articles dans les journaux scolaires, des publicités mineures dans les journaux, une vidéo promotionnelle qui présentait l'édition précédente et le classique bouche-à-oreille. Le résultat de ces actions furent que le public se composait d'étudiants, de professeurs et d'employés de l'Université. Bien sûr, il restait quelques chasseurs de primes de soirées éclatées, mais ils constituaient une minorité. 

Cette année, la salle principale était bondée. Les vidéos promotionnelles se sont appropriés une place de choix sur la page principale de l'Université, au lieu de trôner dans des articles subalternes des sites facultaires. Le martelage publicitaire a commencé bien plus tôt et avant la dite Nuit, mon regard avait croisé plusieurs articles dans les journaux du Québec (Soleil, Voir, Cyberpresse et autres.) 

Mais la plus grande innovation demeure le compte Facebook, qui tease ses fans depuis plusieurs mois. Publicités, annonces des évènements, demandes de suggestions... tous les efforts furent faits pour que le public et les artisans aient le sentiment que leur avis est reconnu et apprécié. La publication du plan de la soirée est également une excellente idée, permettant aux gens qui veulent assister à la présentation de leurs amis, de pouvoir, hé bien, y assister.  

2) L'ouverture et la collaboration du Musée
Les salles étaient ouvertes, on pouvait se promener à loisir dans le Musée et observer les peintures de Riopelle en pleine nuit. Rien de plus à ajouter. 

3) Plus de salles, moins d'amphithéâtre. 

Les années précédentes, le spectacle déviait vers l'amphithéâtre lors de la deuxième partie de la Nuit. Ceux qui n'avaient pas de place dans cette salle avait alors peu de choses à se mettre sous la dent, alors que l'aspect carnavalesque de la soirée perdait de son impact lorsque les gens se retrouvaient assis dans une salle de spectacle obscure. 

4) La musique

Ceci est plutôt une critique envers l'année précédente, mais quel genre de DJ tente de faire danser la salle sur des musiques inconnus et undergrounds qui ne peuvent se danser que par une suite de mouvements saccadés? La musique de cette année n'atteignait pas la frontière du commercial et connu de tous, mais elle s'écoutait bien, s'appréciait même et son exécution s'apparentait davantage à un show qu'à un trip d'ego DJesque. Good job !

5) De meilleurs invités

Jorane et Anne Sylvestre, des artistes talentueuses dont les performances artistiques ont l'avantage de ne pas foutre un joli bordel dans tout le musée. 

Les moins : 
1) Le son

Ceci est un musée, certaines salles ont un écho effroyable, d'autres sont insonorisées, certaines sont vastes, d'autres sont restreintes. Et les matériaux composant les murs du musée varient de la brique au verre, en passant par le gypse et le bois. Malgré tous les efforts des techniciens, le résultat sonore demeure inégal. Alors que l'ambiance de la salle principale était assourdissante, les lecteurs des petites salles devenaient imperceptibles dès qu'on s'éloignait un peu du lutrin. C'est un moins un peu faible et vain, étant donné que la situation est difficile à régler, mais cet aspect demeure un des points négatifs de la soirée.

2) Le thème

"Hommage"," Parade et processions", "Engagement". En cernant des thématiques plus précises, l'ensemble des présentations deviendrait plus homogène et plus cohérent. En autres cas, pourquoi ne pas enlever carrément l'idée d'une thématique, le public n'arrive pas à la discerner de toutes manières. D'ailleurs, le thème de cet année fournissait l’échappatoire parfaite au respect de ce dernier : " Je m'engage à accomplir une performance artistique, voilà mon engagement, pour le reste, je choisirai un thème libre..." 

4) La structure de la salle principale

Au centre de la salle trônait une boîte en carton sur laquelle le public inscrivait des citations. Fine ! L'idée respecte le thème, elle fait participer le public et elle est incontournable de par sa grosseur. Je n'ai rien à dire contre cette structure, mais fallait-il vraiment placer les musiciens au-dessus ? On ne parvenait à les voir qu'en levant la tête, les reléguant à un rôle de décorations, une espèce de girouette sur le toit d'une maison. Avec leurs talents, ils méritaient une meilleure position pour capter l'attention publique. De plus, en levant la tête, on avait droit à une vue imprenable sur leurs trous de nez et l'expulsion de la condensation par les orifices des coulisses des instruments. Yummy

5) Le vin

La bière était délicieuse, son prix... raisonnable. Mais pourquoi ai-je dû débourser quatre dollars pour trois lampées d'un Marquis de Méricourt 2010 ?

Voilà pour mes commentaires sur la Nuit de la Création ! 

Oh ! Pour ne pas oublier, félicitations à tous les artisans, vous accomplissez un travail extraordinaire à chaque année. 

Puis, pour ceux qui ne connaissent pas l'évènement, je vous invite à vous renseigner. 

1 commentaire:

  1. J'aurais tant voulu y aller, cette année. L'événement semble prendre du mieux d'édition en édition.

    L'an prochain, peut-être. Et nous aurons la chance de partager quelques lampées de vin pour discuter Mindfuck cinématographique ensemble.

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